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L’hyponatrémie, une réduction du taux de sodium dans le sang qui provoque un déséquilibre d’hydratation des cellules, peut survenir avec l’âge, la prise de médicaments mais aussi lorsque l’on boit trop d’eau.
S’intoxiquer par l’eau, est-ce possible ? Alors que la France et plus globalement l’Europe de l’Ouest traversent une forte période de canicule, avec des températures dépassant parfois les 40°C, l’une des premières recommandations données par les autorités est : «Buvez de l’eau, sans attendre d’avoir soif». Pourtant, il ne faut pas trop boire non plus. En effet, sur la page du ministère de la Santé dédiée aux vagues de chaleur et leurs effets sur la santé, on trouve parmi les effets sanitaires directs qui leur sont associés le risque d’hyponatrémie, un trouble qui peut être lié à une surhydratation.
«À côté des risques de coup de chaleur ou de déshydratation qui sont les plus connus (insolation, crampes, déshydratation, coup de chaleur, voire décès), l’hyponatrémie représente une complication grave souvent méconnue», indique le ministère. Ce trouble hydroélectrolytique se traduit par une natrémie (le taux de sodium dans le plasma sanguin) inférieure à 135 mmol/l. Plus simplement, il s’agit d’une diminution de la concentration de sel dans le sang, qui peut résulter «d’un apport excessif d’eau par rapport au sodium, ou d’un excès de perte de sel par rapport à l’élimination en eau», détaille le ministère.
Or lorsque le sang est trop dilué et a perdu sa concentration en sel, un dérèglement de la bonne hydratation des cellules se produit. Gorgées d’eau, ces dernières provoquent le gonflement des organes et notamment du cerveau.
Surtout chez les personnes âgées et fragilisées
L’hyponatrémie provoque des symptômes tels que des nausées, des vomissements, un mal de tête, de la confusion et de la désorientation, une sensation de fatigue, l’apparition de gonflements (œdèmes) et des crampes musculaires. Dans les cas les plus graves, l’hyponatrémie peut conduire à des convulsions, un coma, voire la mort si elle n’est pas traitée rapidement.
Certaines personnes sont plus exposées que d’autres à ce trouble. Il s’agit d’individus fragilisés par des maladies chroniques (insuffisance rénale ou cardiaque, cancer, diabète) et par la prise de certains traitements médicamenteux (diurétiques ou psychotropes comme les antidépresseurs), déjà sujets à l’hyponatrémie hors canicule. Les personnes âgées sont aussi plus exposées. Le ministère de la Santé rappelle que lorsqu’elles consomment trop d’eau, elles ne peuvent évacuer correctement cet apport trop important car «à partir d’un certain âge, la transpiration est altérée voire absente».
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Mais les individus en bonne santé peuvent eux aussi être concernés, notamment lors des périodes de fortes chaleurs. En effet la hausse des températures entraîne non seulement une consommation plus importante d’eau et mais aussi davantage de sudations. Or une personne qui transpire va évacuer beaucoup d’eau (la transpiration est en composée à 99%) mais également des sels minéraux (dont le sodium). Cette sensation de déshydratation pousse à boire davantage ; or l’eau, qu’elle soit du robinet ou en bouteille, ne comporte généralement pas assez de sodium et ne permet pas à la natrémie d’atteindre un taux de concentration équilibré.
Maximum trois à quatre litres par jour
Le traitement de l’hyponatrémie dépendra de la gravité des symptômes et des causes sous-jacente. Les cas bénins peuvent être traités en limitant simplement l’apport hydrique, à «pas plus de 500 cl par jour», précise le néphrologue Alexandre Decourt auprès de Santé Magazine . La natrémie peut alors redevenir normale en trois jours. Dans les cas plus graves, des liquides intraveineux avec une solution saline équilibrée peuvent être nécessaires pour rétablir un bon niveau de sodium.
Pour protéger les personnes à risque, le ministère de la Santé leur préconise de ne pas dépasser un apport de 1,5 litre d’eau par jour en plus de la consommation d’aliments riches en eau, de maintenir une alimentation équilibrée et suffisante, même lorsqu’elles n’ont pas faim, et d’adapter leurs traitements médicaux avec l’avis de leur médecin.
Mais la prudence est tout de même de mise pour le reste de la population. En 2023, une Américaine de 35 ans en bonne santé est décédée après avoir consommé près de deux litres d’eau en moins de 20 minutes. Le ministère de la Santé recommande donc aux personnes en bonne santé de ne pas consommer plus de trois à quatre litres d’eau (ou de liquide) par jour.