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BUFFALO – Ça s’appelle la loi de l’attraction.
Ce concept un brin ésotérique veut que nos pensées et la façon dont on canalise nos énergies puissent attirer certaines situations vers nous. Et ça, Caleb Desnoyers y croit beaucoup.
La jeune vedette des Wildcats de Moncton, qui sera assurément l’un des six ou sept premiers joueurs choisis au repêchage de la LNH à la fin du mois, avait placé une feuille au-dessus de son lit sur laquelle on pouvait voir le logo de la Coupe Memorial. Ainsi, il se rappelait à lui-même tous les matins quel était l’objectif à poursuivre.
Et cet objectif-là, à force de travail, il allait l’attirer vers lui.
Depuis que je suis jeune, il y en a plusieurs qui parlent du côté physique, mais le côté mental du jeu est tellement important, a raconté Desnoyers à l’occasion du combine de la LNH, à Buffalo. Au lieu de chasser tout ça et d’oublier des choses, c’est de les attirer et de récolter ce qu’on sème.
Desnoyers est passé tout près de son objectif, mais il ne renie pas le fait que les Wildcats aient terminé 3es au pays et qu’ils aient remporté le championnat de la LHJMQ. Il y a beaucoup de bon à retirer d’une saison au cours de laquelle ses performances l’ont amené à faire partie de la crème de son groupe d’âge.
Il faut noter que Desnoyers a terminé sa saison de peine et de misère en raison d’une blessure qu’il traînait depuis le mois de novembre et qui explique, entre autres, pourquoi il fera l’impasse sur les tests physiques, samedi, à Buffalo. Il aurait pu choisir de s’absenter durant la saison afin de se soigner, mais en jouant blessé et en maintenant un très haut niveau, il se conforte à l’idée que les équipes de la LNH auront pu voir à quel point il est prêt à tout pour gagner.
La deuxième partie de la finale et la Coupe Memorial ont été un peu plus challengeants avec le corps qui commençait à lâcher un petit peu, a-t-il dit. C’était aussi usant mentalement, mais ça avait quelque chose de plaisant parce que c'était l’une des premières fois de ma vie que je vivais de l'adversité.
Au lieu de m’en faire, ça a été d’accepter et de foncer dans cette adversité-là
Quand on est un surdoué qui survole ses pairs depuis toujours, l’adversité ne s’invite pas facilement. Pourtant, Desnoyers ne demande pas mieux que d’être confronté de façon à se dépasser pour explorer ses limites. En ce sens, vivre un long parcours éliminatoire en étant très amoché a eu un bon côté.
Dans la vie, il faut que tu en manges du pain noir pour qu’après, ta crêpe et ton sirop goûtent bon.
L'appel des collèges américains
Desnoyers croit à l’idée d’attirer vers lui les buts qu’il a en tête, et ceux qu’il s’est définis sont très précis.
Depuis la première fois que j'ai mis mes patins, je veux être le meilleur. Ça a commencé au Québec, mais après, ça va être de l’être au Canada, puis au monde. Mon but, c'est d'être le meilleur de ma cuvée de repêchage. Il y a beaucoup de travail avant de pouvoir en arriver là, mais c'est vraiment de ne jamais arrêter et de toujours y mettre le travail.
Son autre objectif est d’atteindre la Ligue nationale plus tôt que tard, et c’est le barème par lequel il entend déterminer où il jouera la saison prochaine.
Les Wildcats ont annoncé mercredi qu’ils feraient de lui leur capitaine en vue de la saison 2025-2026, ce qui vise peut-être à l’encourager à résister à l’appel des sirènes. C’est que plusieurs universités de la NCAA, dont Boston College, ont manifesté beaucoup d’intérêt envers Desnoyers et veulent l’attirer vers leur programme. La récente libre circulation entre la NCAA et la Ligue canadienne, qui est susceptible de provoquer un exode des meilleurs talents canadiens de 18 ans et plus vers les universités américaines, menace les Wildcats de perdre leur meilleur joueur.
L’argent, la qualité des installations et une compétition un peu plus âgée sont autant de facteurs qui pourraient inciter Desnoyers à changer de ligue, mais un critère aura le pas sur les autres.

Caleb Desnoyers
Photo : vincent ethier / Vincent Ethier Photographie / LCH
Mon but, c'est de jouer dans la Ligue nationale le plus tôt possible, affirme-t-il. Que je joue mon premier match professionnel cette année, que je joue 10 matchs ou que je surprenne et que je fasse toute l’année, plusieurs choses peuvent arriver dans un futur rapproché.
Si je ne le fais pas cette année, je veux être à la place qui va me faire jouer dans la Ligue nationale à 19 ans. Et après, ça continue : si je ne suis pas dans la LNH à 19 ans, ça va être à la place qui m’aidera à jouer dans la LNH à 20 ans. Ça va être le but chaque année, en même temps que de gagner au niveau où je vais être.
Desnoyers avait laissé cette question de côté pendant la saison afin de ne pas se laisser distraire, mais il comprend qu’il devra maintenant se pencher là-dessus. À l’entendre, l’équipe qui vient de l’honorer du titre de capitaine n’est pas sortie de la course.
Les Wildcats, c'est une bonne avenue présentement, avec toutes les installations, le personnel qu'on a là-bas et la mentalité que les MacDougall apportent… c'est un choix de luxe.
Avec ou sans son frère
Le centre de 1,88 m (6 pi 2 po) et 81 kg (180 lb) a remporté le trophée Guy Lafleur remis au joueur par excellence des séries dans la LHJMQ. Auparavant, il avait terminé au 5e rang des marqueurs du circuit Cecchini et avait fait montre non seulement d’un niveau de production élevé, mais d’un raffinement de plusieurs aspects de son jeu qui l’ont aidé à devenir plus complet.
Quand je ne joue pas ma A game, je ne suis pas juste un joueur unidimensionnel qui a des habiletés et pour qui c’est soit qu’il marque deux buts ou bien il ne fait rien, mentionne Desnoyers. J'amène des choses, un aspect physique, je suis très bon au cercle de mise en jeu, je suis bon défensivement. Avec Gardner, mon coach cette année, on a beaucoup mis l’accent sur ces choses-là.
Tous ces éléments ont fait en sorte que sa cote a monté auprès des recruteurs et qu’il a de bonnes chances d’être parmi les cinq premiers joueurs sélectionnés au premier tour.
Sinon, il y a les Flyers de Philadelphie qui repêchent 6es et qui comptent déjà dans leur organisation son grand frère Elliot.
Depuis que je suis jeune, ça a toujours été mon modèle, la personne que je regarde et que je veux devenir, confie Desnoyers à propos de son frère ainé. Là, c’est le fun parce que je vieillis, je mature, et on est capables d’avoir de meilleures conversations. C'est mon mentor et mon meilleur ami et je me considère chanceux de l’avoir dans ma vie.
Elliot est un espoir de 23 ans qui tente encore de gravir les échelons et qui vient de connaître une saison frustrante dans la Ligue américaine, avec les Phantoms de Lehigh Valley.
À quel point glisser de quelques rangs et aboutir dans la cour des Flyers serait-il un scénario intéressant pour Desnoyers?
Le jeune homme reste très prudent à ce sujet.
Peu importe où je vais, je suis quand même confiant qu'un jour, on va finir par jouer dans la même équipe, que ce soit les Flyers ou l’une des 31 autres équipes, répond-il. Si on est tous les deux repêchés dans la même équipe, on est deux centres et il faudra tous les deux prouver qu'on a notre place.
Il y a plein de facteurs qui peuvent entrer en ligne de compte, mais on serait presque mieux de commencer notre carrière chacun de notre côté et de faire notre propre nom, pour ensuite aboutir ensemble un jour et gagner une Coupe Stanley.
Desnoyers rencontre 19 formations durant son séjour écourté à Buffalo – il n’est arrivé au combine que mardi soir – et le Canadien s’entretiendra avec lui vendredi.
Le CH a le droit de visualiser et d’essayer lui aussi d’attirer le destin vers lui, non?