Par Isabelle HOCK- Le moins que l’on puisse dire est qu’on en a fort peu entendu parler, en dehors de la Suisse…En pleine pandémie de covid 19, soit en 2021, l’OMS a signé un protocole avec le gouvernement fédéral suisse, qui met à disposition de l’Agence un laboratoire de haute sécurité pour conserver des agents pathogènes susceptibles de provoquer des pandémies, dont le virus à l’origine du Covid-19.

Ce dépôt mondial, qui a été intégré dans le laboratoire de sécurité biologique de Spiez (au centre de la Suisse, dans l’Oberland bernois, vise à améliorer le partage rapide et volontaire de virus et d’autres organismes pathogènes entre laboratoires et partenaires à l’échelle mondiale, indiqua à l’époque l’OMS dans un communiqué.

En d’autres termes, le laboratoire fédéral de Spiez est devenu un BioHub destiné à séquencer, stocker et à partager avec des labos du monde entier virus et agents pathogènes, pour notre bien…, donc pour prévenir de futures pandémies. A l’heure actuelle il abrite déjà la quasi-totalité des  coronavirus et de leurs variants qui ont pu être identifiés et cultivés sur terre, de même que les autres pathogènes les plus dangereux (ebola, marburg, anthrax…).

Les virus à potentiel pandémique y sont cultivés, catalogués, congelés et distribués à des installations qualifiées dans le monde entier – sous la coordination de l’OMS.

Origines du laboratoire de Spiez

Le laboratoire de Spiez a été créé au lendemain de la 1^ère guerre mondiale, et a d’emblée dépendu de l’Office Fédéral de la Protection des Personnes.