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REPORTAGE - Il a tenu une librairie salafiste à Bruxelles, étudié l’arabe à Médine, prêché dans des mosquées belges. Converti au catholicisme, l’auteur d’Adieu Soulayman raconte, depuis ces lieux mêmes où nous l’avons suivi, les ressorts de la radicalisation.
Par Victoire Lemoigne (texte) et Gaël Turine (photos), pour Le Figaro Magazine
Le 11 octobre 2025 à 07h00
De la librairie salafiste al-Forqane, rue Roger-Van-der-Weyden, à Bruxelles, il ne subsiste rien. Du moins à cette adresse où Bruno Guillot tenait en 2008 la boutique du rez-de-chaussée avant sa « hijra » saoudienne. Il veille alors sur les rayonnages, aiguille les curieux, et, le soir venu, peaufine fiévreusement son dossier pour l’université islamique de Médine. N’eût été le drapeau palestinien aujourd’hui accroché à un balcon ouvragé, le n° 21 se serait dissous dans l’alignement des façades XIXe. Depuis sa chambre du deuxième étage, il fixe chaque soir de cette époque le chevet massif de l’église orthodoxe d’en face. L’antre immobile des « mécréants » attise, chez lui, un zèle qui ne cesse de croître depuis qu’il a relevé, bravache, le défi d’étendre le salafisme depuis la capitale belge jusqu’à Charleroi. Sa mémoire du Coran, son arabe déjà sûr, sa volonté d’acier promettent le futur prédicateur aux foules.
Curieuse petite boutique religieuse à deux pas de la gare du Midi…