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Il y a une plusieurs de jours, la France Insoumise a annoncé ses chefs de file pour les élections municipales au Havre, Axelle Richard et Djawed Fridi. Sur les réseaux sociaux, des militants d’extrême droite ont déversé un flot d’insultes à leur encontre. L’Insoumission s’est entretenue avec Axelle et Djawed. Notre article. « Ces insultes, […]
Il y a une plusieurs de jours, la France Insoumise a annoncé ses chefs de file pour les élections municipales au Havre, Axelle Richard et Djawed Fridi. Sur les réseaux sociaux, des militants d’extrême droite ont déversé un flot d’insultes à leur encontre. L’Insoumission s’est entretenue avec Axelle et Djawed. Notre article.
« Ces insultes, malheureusement, ce n’est pas la première fois que je les vois passer sur nos réseaux »
« Ça vole bien bas… LFIslamo-gauchiste & La Trans Insoumise… », « Ils vont se dire si on essayait un duo LGBT/islamiste »…
Voici le type de propos qui ont été diffusés sur le réseau social X pour qualifier Djawed Fridi et Axelle Richard, chefs de file de la France Insoumise pour les élections municipales de 2026 au Havre. Si ce n’est pas la première fois que les deux insoumis sont pris pour cible, cette fois-ci, les insultes ont pris de l’ampleur.
« En quelques heures, des milliers de commentaires haineux ont été déversés […]. Des captures d’écran de nos comptes Instagram personnels ont même été diffusées, ce qui expose également nos proches. Les attaques ont visé les personnes trans, les musulmans, la France Insoumise en général et évidemment, nous directement », explique Djawed.
Une vague de haine extrêmement violente s'abat sur Axelle Richard et Djawed Fridi, chef·fes de file LFI au Havre pour les municipales. La fachosphère exprime sa transphobie, son islamophobie et son mépris. Toutes les forces politiques havraises doivent réagir. Plein soutien ! pic.twitter.com/KThs4Z4S81
— Maxime DA SILVA (@Maxime_DaSilva_) June 19, 2025Face à l’offensive, le rôle incontestable des politiques et des médias dominants
Si les propos tenus par l’extrême droite, notamment par le Rassemblement National, ont su faire leur place dans la société, la question de la responsabilité des politiques et des médias est centrale. Depuis Nicolas Sarkozy, toutes les digues qui séparaient les partis politiques du Front National de l’époque ont été rompues. Aujourd’hui, certains du centre-gauche à la droite de l’échiquier politique reprennent les discours véhiculés par l’extrême droite.
Les médias aussi ont leur rôle dans la diffusion des propagandes de l’extrême droite. Pour cause, ils sont la cible des milliardaires qui les utilisent pour véhiculer les théories d’extrême droite auxquelles ils adhèrent, signe de leur pouvoir et de leur volonté de protéger leurs intérêts. Autre que CNEWS, possédée par Vincent Bolloré, le milliardaire Pierre-Antoine Stérin a récemment acheté le compte d’actualité Cerfia, à l’audience très importante, notamment sur Twitter.
Pour aller plus loin : Influenceurs réacs, millions d’euros, liens avec Marine Le Pen : Pierre-Édouard Stérin, le parrain invisible d’une extrême droite en croisade
Pour Djawed, « ce climat de haine est directement lié à la banalisation des idées de l’extrême droite, encouragée par les gouvernements Macron et relayées massivement par une grande partie des médias ».
Sa co-cheffe de file, Axelle, partage la même analyse : « Les facteurs sont multiples, mais les principaux responsables du climat actuel sont les médias et beaucoup de figures politiques. Il suffit de regarder le gouvernement Bayrou dont il est difficile de dire qu’il est LGBT-friendly au vu du nombre de ministres s’étant opposés au mariage pour tous et à la PMA pour toutes les femmes, sans oublier Macron qui avait qualifié le changement de mention de genre en mairie d’ « ubuesque » ».
« Comme partout ailleurs, le Havre n’échappe pas à la montée des propos et des actes haineux »
Depuis des années, et encore plus depuis les dernières législatives, une recrudescence des actions de l’extrême droite a lieu. Agressions physiques et verbales, harcèlement sur les réseaux sociaux, propagande de haine : les groupuscules fascistes se lâchent.
Les deux chefs de file havrais de LFI constatent cette hausse des agressions. Selon Axelle, « en corrélation avec la montée de l’extrême droite, on observe une montée dans la fréquence et la violence des actes et des propos discriminants. Plus l’extrême droite monte, plus ils se sentent « légitimes » de leurs propos et actes ».
« Il y a deux ans, une femme a été victime d’une agression en voiture, accompagnée de propos négrophobes. Plus récemment, un jeune garçon a été pris dans un guet-apens à caractère homophobe. Ce ne sont pas des cas isolés, ils témoignent d’un climat de plus en plus toxique pour les personnes minorisées », nous explique Djawed.
« Je suis convaincu que la commune peut et doit agir » : face à l’extrême droite, la volonté de un projet de rupture et humaniste
La division du peuple a toujours été le marchepied de l’extrême droite. Alors, elle diffuse ses propagandes racistes, xénophobes, LGBTIphobes… et attaque ses adversaires politiques sur leurs différences pour les faire renoncer à leur identité et leur combat. Paris raté vis-à-vis les chefs de file du Havre. « Cela m’a confortée dans l’importance de la lutte contre toutes les formes de discrimination. Même si j’arrive facilement à me détacher de ce qu’il se dit, tout le monde n’y arrive pas et ça peut détruire moralement, voire pousser au suicide », déclare Axelle.
Aujourd’hui, les insoumis sont déterminés à proposer un programme de rupture pour les Havrais, avec des mesures pour lutter contre l’extrême droite et ses idées à l’échelle municipale. Pour Djawed, « il est possible de mieux protéger les personnes concernées, en formant les agents municipaux, les ASVP et la police municipale à accueillir, accompagner et orienter les victimes de violences sexistes et sexuelles, de racisme et de LGBTIphobies. C’est une question de justice, de dignité, et de sécurité pour toutes et tous ! ».
Par Ilan Laudrel