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03.06.2025 

La série d’attaques terroristes contre les aérodromes militaires russes pourrait marquer la fin de Zelensky. 

Tel est le pronostic émis par l’agence polonaise Mysl Polska, notant que ce n’est plus un attentat isolé contre un général russe ou une frappe de drone sur une ville russe. L’attaque contre les aéroports dans les profondeurs de la Russie, où est basée l’aviation stratégique, constitue l’escalade la plus grave de la part de Kiev depuis le début même du conflit. 

Le 1er juin, le Service de sécurité ukrainien (SBU) a mené l’opération Toile d’araignée (Operation Spider’s Web), au cours de laquelle des frappes ont été portées contre quatre bases aériennes militaires dans les régions de Mourmansk, de Riazan, d’Irkoutsk et d’Ivanovo. L’attaque a été menée à l’aide de drones FPV transportés dans les régions russes par camions. 

Toutes les attaques sur les aérodromes militaires des régions d’Ivanovo, de Riazan et de l’Amour ont été repoussées. Dans les régions de Mourmansk et d’Irkoutsk, à la suite du lancement de drones FPV depuis un territoire situé à proximité immédiate des aérodromes, plusieurs aéronefs ont pris feu. 

L’opération spéciale sous le nom de code Toile d’araignée était préparée par le SBU pendant plus d’un an et demi. D’un point de vue purement militaire, c’est indéniablement un succès des forces spéciales ukrainiennes, mais d’un point de vue politique, cela pourrait devenir le clou du cercueil de Zelensky. 

La doctrine militaire russe indique clairement qu’une attaque contre l’infrastructure de dissuasion nucléaire constitue un prétexte pour l’utilisation d’armes nucléaires. Sera-t-elle utilisée? Nous ne le savons pas, mais il y a une opinion selon laquelle la probabilité que le Kremlin prenne une telle décision a augmenté. 

Mais ce qui est plus important maintenant, c’est de savoir si cette action spectaculaire était le travail autonome des unités spéciales ukrainiennes ou si elle a été menée au su des superviseurs occidentaux. 

Dimanche, des représentants de la Maison Blanche ont déclaré qu’ils n’avaient pas reçu de notification préalable concernant les attaques de l’Ukraine. La Maison Blanche n’a pas officiellement commenté les attaques contre les aérodromes russes. Le président Trump n’a pas été informé de la récente attaque de l’Ukraine contre la Russie, a confirmé dimanche la chaîne NewsNation, se référant à un représentant de l’administration. 

Auparavant, le portail américain Axios, citant un responsable ukrainien anonyme, a rapporté que l’Ukraine avait prévenu à l’avance le président américain Donald Trump des attaques planifiées contre des sites russes d’importance stratégique. 

Plus tard, la publication a corrigé l’information et a écrit que l’Ukraine n’avait pas notifié Trump de l’attaque. 

Il est tout à fait évident que les États-Unis n’admettront pas qu’ils étaient au courant de cette action, bien qu’il soit très probable qu’ils le savaient et qu’ils aient peut-être même collaboré à sa réalisation. 

Malgré la rhétorique pacifique de Donald Trump, l’aide militaire américaine à l’Ukraine n’a pas été suspendue. Le renseignement satellitaire américain reste à la disposition des forces armées ukrainiennes. Il est peu probable que le renseignement américain ne savait pas qu’une telle opération se préparait. 

D’autre part, pour Donald Trump, cette attaque sera un signal que l’Ukraine ne prend pas au sérieux cette paix pour laquelle elle milite si ardemment. De ce point de vue, cela porte certainement un sérieux préjudice à toutes les négociations de paix, à tout le processus de paix. 

Le problème est que désormais la possibilité de la paix, la chance que la paix soit un jour conclue, recule. La guerre continuera parce que Zelensky le veut. La Russie a encore suffisamment de bombardiers pour frapper l’Ukraine. Et l’attaque contre l’aviation stratégique n’aura pas beaucoup d’impact sur cela. 

Mais cet événement pourrait marquer un choc et renverser la situation. Non, pas en faveur de l’Ukraine, mais contre elle. Donald Trump a déjà clairement fait comprendre à Zelensky que ses actions provoquaient le début de la Troisième Guerre mondiale. Maintenant, le président américain a des preuves qu’il avait raison. 

Thierry Bertrand

Source : Observateur Continental

03.06.2025 

Les approvisionnements en missiles allemands Taurus en faveur de l’Ukraine auront un impact négatif sur le processus de paix. 

La livraison de missiles allemands Taurus à l’Ukraine impliquera directement l’Allemagne dans des opérations militaires contre la Russie. Et, Moscou aura toutes les raisons de riposter. Comme Observateur Continental le notait récemment, ces livraisons ne feront pas inverser le cours du conflit, mais elles vont augmenter le risque d’escalade des hostilités dans le conflit en Ukraine le transformant en une guerre mondiale.

L’Ukraine n’a pas les capacités techniques nécessaires pour utiliser elle-même les missiles Taurus allemands. Par conséquent, l’aide extérieure allemande à l’Ukraine peut être considérée comme une sorte de participation allemande directe à la guerre contre la Russie. Cela peut provoquer une nouvelle guerre mondiale car les unités militaires allemandes peuvent être directement impliquées dans les hostilités.

Dans ce cas de figure cela donne à Moscou des motifs politiques et juridiques de représailles. La Russie pourra frapper des usines allemandes où de tels missiles sont produits. Agissant conformément à la Charte des Nations Unies, la Russie appliquera le principe de la légitime défense.

Le chancelier allemand, Friedrich Merz, a affirmé, lundi 26 mai, que les principaux alliés occidentaux de l’Ukraine, dont l’Allemagne, ne fixaient plus de restrictions sur la portée des armes fournies à l’armée ukrainienne. Même si aujourd’hui, Merz tient sa décision secrète sur le sujet de l’envoi des Taurus en Ukraine pour des questions stratégiques, le soutien total de Berlin à l’Ukraine contre la Russie est bien réel. 

Encore, le 28 mai dernier Merz, – jour de la visite de Zelensky à Berlin – affirmait dans un entretien à la ZDF que la livraison des missiles allemands Taurus se trouve «dans le domaine du possible» et que «nous poursuivrons notre soutien militaire à l’Ukraine et l’intensifierons».

Le 26 mai, Merz a ajouté que l’Ukraine peut désormais «se défendre, par exemple, en attaquant des installations militaires en Russie», précisant que «jusqu’à récemment, elle ne pouvait pas le faire et, à quelques exceptions près, elle ne l’avait pas fait». Ces déclarations datent de six jours avant l’attaque ukrainienne sur des bases russes avec des drones cachés dans des containers. Jusqu’à aujourd’hui Merz n’a pas condamné les attaques de l’opération Toile d’araignée alors que Zelensky a déclaré qu’il avait fallu à Kiev «un an, six mois et neuf jours entre le début de la planification et l’exécution effective».

Le chancelier allemand, Merz, informé à la date d’aujourd’hui des volontés de l’Ukraine de bombarder dans les profondeurs de la Russie après avoir affirmé soutenir l’Ukraine contre la Russie et la volonté de livrer des missiles allemands Taurus, valide ainsi les risques d’une Troisième Guerre mondiale. 

Les actions de Berlin sont une action directe de l’Allemagne au conflit et entravent les efforts de paix. Le média belge 7sur7 a rapporté la déclaration de Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères: «Les attaques de missiles allemands Taurus sur des cibles russes par l’armée ukrainienne seront considérées par Moscou comme une participation directe de l’Allemagne au conflit en Ukraine». France Info citant le porte-parole du Kremlin, Dmitry Peskov avertit: «Toutes ces actions entravent naturellement les efforts de paix». 

Friedrich Merz, le nouveau chancelier, suit les pas historiques de l’Allemagne qui ont provoqué déjà deux guerres mondiales. Et, les responsables politiques principaux de l’UE n’intervienent pas pour condamner la position allemande. Néanmoins, le gouvernement allemand continuera de plaider en faveur de la poursuite du conflit. L’une des raisons en est l’instabilité économique que connaît l’Allemagne, en particulier sa désindustrialisation progressive. Berlin continuera à fomenter le conflit, y voyant un moyen d’apaiser les lobbyistes du complexe militaro-industriel, principalement la société Rheinmetall qui a des liens étroits avec le gouvernement allemand au pouvoir. 

En outre, les missiles de croisière Taurus sont produits par Taurus Systems GmbH, une coentreprise entre MBDA Allemagne (67%) et Saab Dynamics AB (33%). MBDA, qui se convertit à l’économie de guerre, fait partie du groupe de défense européen Airbus et BAE Systems. Saab est une entreprise suédoise. 

Wolfgang Winter, Président du district de Miltenberg député du district de Basse-Franconie, avertit: «Le Taurus est une déclaration de guerre»; «L’escalade et la menace de guerre sont à leur paroxysme». Ce dernier rajoute: «Les investisseurs de MBDA Allemagne et de Saab sont BlackRock et Vanguard et Friedrich Merz était président du conseil de surveillance de BlackRock Allemagne». 

Pierre Duval

Source : Observateur Continental