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Assassinat raciste. Ce samedi 31 mai au soir, dans un quartier populaire de Puget-sur-Argens (Var), Christophe B. a abattu de cinq balles Hichem Miraoui, son voisin, un coiffeur tunisien de 35 ans. Il a également grièvement blessé un autre de ses voisins de nationalité turque. Comme le confirment les premiers éléments de l’enquête, le crime […]
Assassinat raciste. Ce samedi 31 mai au soir, dans un quartier populaire de Puget-sur-Argens (Var), Christophe B. a abattu de cinq balles Hichem Miraoui, son voisin, un coiffeur tunisien de 35 ans. Il a également grièvement blessé un autre de ses voisins de nationalité turque. Comme le confirment les premiers éléments de l’enquête, le crime est un crime raciste. Dans plusieurs vidéos, le suspect affirmait vouloir tuer des étrangers tout en faisant part de son admiration pour Jean-Marie Le Pen.
Le parquet national antiterroriste (PNAT) s’est lui-même saisi du dossier en raison des « revendications politiques » contenues dans les messages publiés par l’assassin : c’est la première fois que le PNAT se saisit lui-même d’un attentat d’extrême droite.
Pour aller plus loin : Meurtre raciste à Puget-sur-Argens : le parquet national antiterroriste s’autosaisit pour la première fois
Car ce crime n’est pas un fait divers. Il est le résultat d’un climat politique et médiatique nourri par des années de discours racistes, xénophobes et sécuritaires promus par la droite et l’extrême droite, répandus par les médias, souvent repris ou banalisés par le gouvernement lui-même.
Ainsi Christophe B., outre ses hommages à Jean-Marie Le Pen, avait partagé à de nombreuses reprises sur ses réseaux sociaux les publications de responsables politiques d’extrême droite, à commencer par Marine Le Pen et d’autres cadres du Rassemblement National. Depuis de longues années, la France insoumise se mobilise et alerte : l’extrême droite tue. Notre article.
« Il fallait voté (sic) Marine et que ce soit les politiques qui vire les mauvais immigrés » : l’assassin est un soutien affiché de Marine Le Pen et du Rassemblement National
« J’ai sali mon âme mais putain, les Français, réveillez-vous ». Voilà le genre de propos tenus par Olivier B. dans les vidéos de revendication qu’il a publié sur son profil Facebook avant et après avoir commis ses crimes (vidéos consultées par Le Monde).
Dans ces vidéos où se multiplient les insultes racistes, l’assassin annonce son passage à l’acte : « Ce soir, on dit stop, stop aux islamiques de mes deux, putain de Français de mes deux, là, réveillez-vous, sortez vos couilles, allez les chercher là où ils sont. Vous allez voir ce soir, ce soir on fait un carton, ce soir on va s’amuser, ce soir je vais mourir, je vais crever. Moi, y a pas d’allégeance à Al-Qaida ou quoi que ce soit, moi, c’est l’inverse, c’est l’allégeance au bleu-blanc-rouge », déclarait Olivier B., vraisemblablement juste avant son acte.
Mais ça n’est pas tout. Dans ces vidéos, cet admirateur de Jean-Marie Le Pen dit également espérer la victoire électorale du Rassemblement National pour lequel il appelle directement à voter.
En 2019 déjà, Olivier B. écrivait sur ses réseaux sociaux qu’ « Il fallait voté Marine [Le Pen] et que ce soit les politiques qui vire les mauvais immigrés » (sic).
Son profil Facebook est plus largement rempli de partages de publications de cadres ou anciens cadres du Rassemblement National, de Marine Le Pen à Gilbert Collard en passant par le maire de Fréjus David Rachline, et par le Zemmouriste Philippe Vardon.
L’assassin était donc directement motivé et inspiré par les idées du Rassemblement National et de ses représentants, dont 9 député·es viennent d’ailleurs d’être épinglés pour leur appartenance à un groupe Facebook où pullulaient les publications racistes, antisémites, homophobes et appelant à la violence (il s’agit du troisième groupe de ce genre où l’on retrouve des député·es RN au cours de ces derniers mois).
Forte de sa normalisation, l’extrême droite tue
L’assassinant d’Hichem Miraoui, perpétré par un homme aux motivations et références politiques claires et assumées, n’est pas un fait divers. Il s’inscrit dans un contexte de banalisation de l’extrême droite, de ses idées et de sa violence, alimenté en France jusqu’aux plus hauts sommets de l’État.
Quand Bruno Retailleau parle de « régression vers les origines ethniques », de « Français de papier » et de « barbares », quand François Bayrou évoque une « submersion migratoire », quand les séquences racistes pullulent en toute impunité dans les médias réactionnaires, ce sont autant de bombes à retardement posées dans le débat public.
Ainsi, loin des narratifs et du cadrage des médias dominants, les attentats d’extrême droite se multiplient depuis de nombreuses années, en France et dans le monde. Entre 2011 et 2022, les services des forces de l’ordre ont procédé à plus de 70 arrestations en lien avec des activités terroristes d’extrême droite en France. En juillet 2023, le directeur de la DGSI affirmait que « la mouvance d’ultradroite, forte d’environ 2 000 personnes, est l’une de celles qui fragilisent ces piliers fondamentaux. Le risque terroriste qu’elle engendre est allé croissant ces dernières années au sein des démocraties occidentales, en France en particulier ».
Pour un rappel non exhaustif des attentats commis au nom de l’extrême droite ces dernières années, on notera les attentats d’Oslo et Utoya en 2011 ayant fait 228 victimes et que les armes de l’attentat de l’HyperCacher en 2015 ont été fournies par Claude Hermant, ancien membre du service d’ordre du FN et identitaire d’extrême droite.
On évoquera aussi, en 2018, deux projets d’attentat d’extrême droite visant respectivement Jean-Luc Mélenchon, le rappeur Médine, le CRIF et Emmanuel Macron.
Les attentats de Christchurch en Nouvelle-Zélande ayant fait 100 victimes dont 51 morts ont quant à eux été commis par Brenton Tarrant, idéologue d’extrême droite, et l’attentat du marché de Noël de Magdebourg fin 2024 a été commis par un islamophobe notoire et sympathisant de l’AfD, parti d’extrême droite allemand.
En France, pensons bien-sûr à l’assassinat islamophobe d’Aboubakar Cissé le 25 avril dernier, ou à celui de Djamel Bendjaballah, motivé par le racisme, qui s’est fait rouler dessus à au moins deux reprises, devant sa fille, le 31 août dernier.
Pour aller plus loin : Meurtre de Djamel Bendjaballah : pas un fait divers mais bien un crime raciste, que le pouvoir refuse de voir
Sans aller même jusqu’aux meurtres et assassinats, le député de la France insoumise Thomas Portes faisait plus largement état ce 3 juin à l’Assemblée nationale d’une longue liste non-exhaustive des actes et agressions racistes et islamophobes commis partout en France depuis à peine 3 mois, entre agressions physiques, insultes racistes, menaces, humiliations, coups de feu, dégradations…

Face à ce climat de haine et de violences racistes, la France Insoumise alerte et agit depuis de nombreuses années
La France Insoumise alerte depuis de longues années sur cette situation. Insoumises et insoumis dénoncent sans relâche les lois de division, les dissolutions arbitraires, les discours stigmatisants, la responsabilité des médias et de nombreux responsables politiques.
Jean-Luc Mélenchon a dénoncé un « infâme meurtre raciste » en appelant chacun à « ne pas laisser l’officialité attiser la haine raciste en la légitimant ».

Sans faiblir, le mouvement insoumis dénonce ces crimes et ceux qui les permettent, dans les hémicycles, dans la rue, dans les conseils municipaux, dans les collectifs de terrain. Présents aux côtés des victimes, présents dans les manifestations pour Nahel, pour Zyed et Bouna, pour Adama, les insoumis font de la lutte contre l’islamophobie et tous les racismes une ligne politique constante.
Constitution du Réseau Insoumis Antifasciste, Observatoire National de L’Extrême Droite présidé par le député LFI Thomas Portes, demande d’une commission d’enquête parlementaire sur les groupuscules de l’extrême droite, travail programmatique incessant : insoumises et insoumis luttent sans relâche pour dénoncer et renverser une situation dont les responsables auront un jour à rendre des comptes, luttent sans relâche pour l’harmonie des êtres humains entre humains.
Par Eliot Martello-Hillmeyer