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Le satellite Sentinel-1D du programme Copernicus de l’Union européenne permettra de mieux surveiller le trafic maritime et les glaces de mer aux pôles.
Avec une lune presque pleine et bien visible dans le ciel de Kourou, dans un début de soirée sans l’ombre d’un nuage, peu après 18 heures (22 heures en métropole), le quatrième lancement d’une fusée Ariane 6 s’est effectué sans encombre. Mais ce n’est que 34 minutes après le lancement que les applaudissements ont débuté sur le site d’observation Toucan, à 7 kilomètres du pas de tir, une fois que le satellite a atteint son orbite et que le dernier moteur se soit détaché. Jusqu’à ce moment-là, la tension était palpable notamment le matin, dès 7 heures 30 (11h30 à Paris), au Centre spatial guyanais, à Kourou, avant le tir et la mise en orbite réussie du satellite d’observation de la terre Sentinel-1D (dont le maître d’œuvre est Thales Alenia Space). Outre les tensions traditionnelles avant ce lancement, lors de l’explication de la mission pour la journée, Jean-Marc Astorg, directeur de la stratégie du Cnes, l’Agence spatiale française, a accueilli les invités au centre de conférence avec une émotion palpable. Il s’agit de « mon dernier lancement » avant son départ à la retraite, a-t-il expliqué, alors qu’il a assisté à quelque 250 depuis 1985. Ce lancement est supervisé par Arianespace, avec une fusée Ariane 6 dotée de 2 boosters à poudre. « C’est le quatrième vol en moins de seize mois », après le vol inaugural, a expliqué Caroline Arnoux, directrice de la division Ariane d’Arianespace.
Le nouveau satellite Sentinel-1D pour l’ESA (Agence spatiale européenne), dans le cadre du programme d’observation de la Terre Copernicus de l’Union européenne, est le premier des satellites d’observation de la Terre à être lancé par une fusée Ariane. Ce satellite d’une masse d’un peu plus de 2 tonnes, est destiné à remplacer Sentinel-1A, lancé en 2014, qui arrive en fin de vie. Ce dernier sera remplacé, le plus tôt possible, car « les propulseurs qui contrôlent son orbite sont devenus moins performants », précise Pierre Potin, chef du bureau d’observation de la Terre à l’ESA, en Italie. Il sera remplacé par le satellite Sentinel-1D d’observation de la Terre, équipé d’un nouveau radar (en bande C) plus précis que le précédent et surtout d’une antenne AIS de surveillance des bateaux. Il pourra remplacer le satellite vieillissant dès qu’il sera calibré, peut-être même avant six mois.
La conjugaison d’un radar, qui permettra d’acquérir des images, et de cette antenne permettra de surveiller, en particulier, les navires qui coupent leur transpondeur pour effectuer des activités illégales de pêche ou des trafics d’armes, de drogues ou d’êtres humains. En surveillant ces bateaux, il sera possible d’envoyer rapidement des navires de surveillance ou d’arraisonner les navires à leur retour au port. De plus les images radars seront bien améliorées par rapport à son prédécesseur (le bruit du signal est réduit de 100%). De plus, il pourra fonctionner de jour comme de nuit pour observer la Terre, y compris en traversant les nuages, en tandem avec le satellite Sentinel-1C, qui avait été lancé l’an dernier par une fusée Vega C et qui avait remplacé le satellite Sentinel-1B. De ce fait, avec ces deux satellites en orbite qui observeront la Terre à un peu moins de 700 kilomètres d’altitude (693 kilomètres), il sera possible de revisiter le même point de la surface terrestre tous les six jours. « Mais ce temps de 6 jours pour la «revisite», à 6 heures du matin et 6 heures du soir, est pour l’équateur. Pour l’Arctique, nous aurons un temps de retour chaque jour », ajoute Malcolm Davidson, directeur scientifique du satellite Sentinel-1D à l’ESA, aux Pays Bas, depuis vingt ans. Au niveau de l’Europe continentale, le temps de retour sera de deux jours. Quand il avait été conçu, « le radar avait la possibilité de regarder vers la droite ou la gauche, et en décidant de mieux regarder vers la droite, la précision a été donnée pour l’Arctique par rapport à l’Antarctique », poursuit Malcolm Davidson. Le satellite pourra ainsi mieux surveiller les glaces de mer et les trafics dans le Nord de l’Europe. Il sera également possible d’observer les fontes de glace dans l’Antarctique, notamment deux zones critiques très surveillées par les scientifiques, Pine Island et le glacier de Thwaites.
Sentinel-1D répond ainsi aux demandes de Copernicus pour le compte de la Commission européenne pour la cartographie terrestre, le suivi des navires, la pêche illégale, mais également les fuites de pétrole, les opérations de sauvetage en mer et sur terre après un tremblement de terre. Des mouvements du sol de l’ordre de 0,5 centimètre pourront être mesurés, par exemple, sur des bâtiments en bord mer, notamment dans les ports, explique Malcom Davidson qui, jusqu’à présent, n’avait jamais assisté à un lancement à Kourou.


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