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De Gaulle, dans les années 1960, s’inquiétait de l’hégémonie économique des États-Unis, incarnée par le rôle du dollar comme monnaie de réserve mondiale, instauré par les accords de Bretton Woods (1944). Ces accords donnaient au dollar un statut privilégié, convertible en or à un taux fixe, ce qui renforçait l’influence américaine sur l’économie mondiale. De Gaulle critiquait ce système, estimant qu’il permettait aux États-Unis de financer leurs déficits en émettant des dollars sans réelle contrainte, au détriment d’autres nations, dont la France.
Concrètement, de Gaulle a pris des mesures pour contrer cette domination :
- Rapatriement de l’or français : à partir de 1965, il a exigé que les réserves de dollars détenues par la France soient converties en or auprès des États-Unis, mettant la pression sur les réserves aurifères américaines. Il voyait l’or comme un rempart contre la suprématie du dollar.
- Critique publique : lors de conférences de presse, comme celle de février 1965, il a dénoncé le « privilège exorbitant » du dollar et appelé à une réforme du système monétaire international, proposant un retour à l’étalon-or ou un système plus équilibré.
- Défense de la souveraineté française : De Gaulle s’opposait à l’influence américaine en général, notamment via le Plan Marshall et l’OTAN, qu’il percevait comme des outils de contrôle économique et politique. Lacroix-Riz souligne cette résistance, en lien avec son ouvrage Les origines du Plan Marshall, où elle critique l’« aide » américaine comme un moyen de soumettre l’Europe.
Les politiques français actuels font semblant de critiquer la prédominance du dollar et prônent un renforcement de l’euro pour plus d’autonomie européenne. Cependant, ces discours restent symboliques, sans mesures concrètes ni défi direct à l’hégémonie du dollar. La forte représentation de Young Leaders (comme macron, Attal…) parmi les élites françaises peut effectivement limiter les volontés de défier le dollar, en raison de réseaux transatlantiques favorisant l’alignement sur les intérêts américains.
‼️« La lutte de De Gaulle contre le dollar, c’est ça qui l’a tué ! Ils l’ont liquidé à ce moment-là. »
🪙 « En 1967, quand De Gaulle a demandé à discuter de Bretton Woods, les Américains ont commencé à dire ouvertement : on s’en fiche, on a en France les forces politiques… pic.twitter.com/brEAifhkjr
— Tocsin (@Tocsin_Media) May 8, 2025