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C’est la saveur du mois. Plus encore que le remaniement ministériel ou la lutte politique dans Terrebonne, plus encore que la cerise noire, véritable saveur du mois dans une crémerie près de chez vous, ils sont nombreux à se demander qui le Canadien peut aller chercher en renfort au centre.
Tout au long de sa saison finalement couronnée de succès en raison des attentes modestes, le CH a fait étalage de ses progrès autant que de ses lacunes, exacerbées par sa série de premier tour contre les Capitals.
Entre le départ probable de Christian Dvorak et les expériences peu concluantes avec Alex Newhook et Kirby Dach dans l’axe, le CH a drôlement besoin d’un peu d’aide à cette position névralgique. Il reste, essentiellement, deux centres titulaires à cette équipe (Nick Suzuki et Jake Evans) à moins qu’Oliver Kapanen ou Owen Beck décroche un poste à temps plein l’an prochain.
Dans un cas comme dans l’autre, le CH a besoin de profondeur et d’expérience pour épauler ce petit groupe. D’où les différents scénarios qui se sont mis à circuler sur les candidats potentiels avec, en tête de lice, des noms à faire rêver, comme celui de Sidney Crosby.
Enchanteur, évidemment, mais l’on ne connaît pas encore les intentions du capitaine des Penguins, maître absolu de son destin.

Sidney Crosby avec le Canadien? L'idée en fait rêver plusieurs.
Photo : Getty Images / Ethan Miller
Il semble acquis que le Canadien ira à la pêche au pivot, mais pas nécessairement pour y dénicher de gros poissons.
C’est ce qu’a laissé croire le vice-président des opérations hockey du CH, Jeff Gorton, le jour du bilan, en affirmant qu’à travers la ligue, il y a des joueurs qui ne sont pas nécessairement des centres et qui sont des marqueurs de 100 points, les moteurs offensifs de leur trio.
Parlait-il du potentiel d’Ivan Demidov, de Mitch Marner, d’une autre cible? Était-ce une façon de détourner l’attention? Allez savoir.
Quels seront les principaux facteurs qui guideront le désir du Tricolore? La production, l’expérience, un jeu complet, un joueur de transition ou une solution à plus long terme? Les critères affineront leurs recherches.
Trois voies s’offrent à la direction pour dénicher son homme. Les voici.
Les candidats à un échange
Avenue classique et préférée de Kent Hughes jusqu’ici : la transaction estivale. Le DG s’est surtout tourné vers des paris depuis le début de son règne (voir Newhook, Dach, Sean Monahan, Patrik Laine) avec un certain succès.
Il pourrait cette fois tenter de mettre la main sur une valeur plus sûre. Trois candidats ressortent du lot : Bo Horvat, Ryan O’Reilly et William Karlsson.
Le lecteur averti aura remarqué qu’il s’agit de trois gauchers; ce n’est pas fortuit. Le CH n’en a plus sous la main, même dans son bassin d’espoirs de premier plan. Les trois se situent parmi les 19 premiers centres pour l’efficacité dans le cercle des mises au jeu et fournissent une production encore digne d’un joueur de deuxième trio.

Bo Horvat a inscrit 28 buts et 29 mentions d'aide la saison dernière à Long Island.
Photo : Associated Press / Adam Hunger
Il reste deux ans aux contrats de Karlsson et d'O’Reilly, tandis que Horvat est lié aux Islanders pour encore six saisons. Il n’y a aucune solution simple.
Rien ne dit que les Islanders se montreront ouverts à céder leur vétéran, on ne sait toujours pas si l’équipe de la banlieue new-yorkaise entamera une réelle reconstruction ou même qui en sera le directeur général.
Dans le cas d’O’Reilly, on murmure à Nashville qu’il sera traité avec tous les égards dû à son statut d’ancienne vedette et qu’on le laissera choisir sa destination si jamais il décidait de quitter la ville du country. Le Canadien s’inquiéterait aussi de son manque de rapidité. À l’exception de ces bémols, l’alliance entre les deux clans paraît naturelle.
Il y a tout lieu de se demander pourquoi les Golden Knights de Vegas échangeraient Karlsson, à moins qu’ils partent eux-mêmes à la chasse au gros gibier, comme ils ont l’habitude de le faire, et doivent soudainement libérer de l’espace sous le plafond salarial. Un scénario loin d’être farfelu.

William Karlsson célèbre son but en deuxième période du quatrième match de la finale de la Coupe Stanley, samedi soir.
Photo : Getty Images / Bruce Bennett
Il y a toujours la possibilité de mettre la main sur un jeune joueur qui piétine avec son organisation (à la Dach/Newhook), quoique les candidats ne sont pas légion. Le Wild serait-il prêt à se débarrasser de Marco Rossi, joueur autonome avec compensation cet été? À 5 pi 9 po (1,75 m) on peut douter de l’intérêt du CH à son endroit.
Matty Beniers, décevant depuis deux ans à Seattle, demeure un centre d’avenir pour le Kraken qui, de toute façon, a cruellement besoin de talent à l’attaque. Il serait osé de jeter l’éponge avec un jeune homme de 21 ans, 2e choix au total en 2021.
Rien de simple, disions-nous.
Les joueurs autonomes
Quelques candidats seront libres comme l’air le 1er juillet venu. Bon moment pour déménager… en théorie.
Sam Bennett, Matt Duchene, John Tavares? Pour ce qui est des deux premiers, tout indique qu’ils demeureront avec leur équipe actuelle. Les choses ont le temps de changer, on s’entend, une mésentente est toujours possible, mais semble peu probable à ce point-ci.
Logiquement, qui voit Tavares passer des Leafs au CH? Un agent du chaos irréaliste, voilà qui.

L'ancien capitaine des Maple Leafs sera libre comme l'air cet été.
Photo : imagn images via reuters connect / Dan Hamilton
Il y a d’autres choix. Brock Nelson, par exemple. Le bruit court toutefois que le centre de 33 ans rentrera dans ses terres dans son Minnesota natal. Mikael Granlund pourrait devenir une solution temporaire intéressante pour le Canadien. À 33 ans lui aussi, le Finlandais a rendu de bons services aux Predators, aux Sharks et aux Stars dans les dernières années. Il compte trois saisons de 60 points et plus lors des quatre dernières. Solution de rechange intéressante.
Le duo Gorton-Hughes a été très discret sur le marché de l’autonomie en trois ans, un lieu où l’on magasine seulement quand on touche au but, ont-ils souvent dit, ce qui n’est pas encore le cas du CH. Leurs commentaires au bilan de fin d’année laissent croire qu’ils n’ont pas changé d’idée. S’ils s’avancent sur ce terrain, ils chasseront probablement plus le Granlund que le Tavares.
La voie mal aimée
Les offres hostiles.
Le Canadien n’a pas une très belle relation avec cet outil de travail dans la LNH. La sienne, pour soutirer Sebastian Aho aux Hurricanes, a échoué et celle des Canes à l’endroit de Jesperi Kotkaniemi a réussi (quoique certains diront qu’il s’agissait d’un mal pour un bien). Tout cela est de l’époque de Marc Bergevin, du passé donc.
Le plafond salarial passera de 88 millions de dollars à 95,5 l’an prochain, avant deux autres hausses substantielles dans les saisons suivantes. Beaucoup de marge de manœuvre pour les équipes pour utiliser ce genre d’appât. Beaucoup de marge de manœuvre également pour égaler les offres et ainsi retenir le joueur hameçonné.
Qu’à cela ne tienne, Gorton a affirmé, il y a une semaine, qu’il faut s’attendre à en voir plus dans les prochaines années parce qu’elles ont bien fonctionné pour les Blues de Saint Louis l’an dernier, eux qui ont mis le grappin sur Dylan Holloway et Philip Broberg de cette manière, les Oilers ayant décidé de ne pas égaler l’offre du DG Doug Armstrong.
Avec la montée du plafond salarial, on verra plus d’équipes choisir cette option. On l’a vu l’an dernier. À savoir ce que nous allons en faire, à voir, mais c’est une option, avait-il estimé.
S’il y en a qui ont du succès, ça va devenir une tendance.
Le patron des Devils du New Jersey, Tom Fitzgerald, a dit à peu près la même chose ces derniers jours.
Les équipes ont plus d’espace sous le plafond, je pense qu’elles vont essayer de le faire, a-t-il fait valoir.
Si le Canadien décide de passer à l’attaque, il pourrait s’attarder aux dossiers de Mason McTavish et de Mavrik Bourque.

L'attaquant des Stars de Dallas Mavrik Bourque pourrait-il faire l'objet d'une offre hostile du Canadien?
Photo : Associated Press / Mark Black
McTavish, jeune centre de 22 ans des Ducks d’Anaheim, vient tout juste de conclure sa troisième campagne dans la LNH. Si sa progression n’a pas été aussi fulgurante qu’attendu, le jeune homme a tout de même progressé cette année et les Ducks voient encore en lui un de leur centre d’avenir.
Tout le monde, à Anaheim, n’était pas grand partisan des méthodes de l’ancien entraîneur Greg Cronin qui maintenait une poigne de fer sur ses jeunes joueurs. L’arrivée de l’expérimenté Joel Quenneville pourrait changer la perception de plusieurs, à commencer par McTavish. Pour le sortir de la Californie de cette manière, le Canadien devrait le surpayer grassement pour forcer les Ducks à songer à accepter la contrepartie.
Anaheim a beaucoup d’espace sous le plafond et ne serait pas coincé par semblable tactique. À partir d’une offre de salaire annuel de 9 360 153 $, le CH devrait offrir deux choix de premier tour, un choix de deuxième et un autre de troisième tour. Les Ducks y songeraient-ils alors? Et, surtout, est-ce que McTavish en vaut la chandelle? Poser la question c’est un peu y répondre.
Par contre, si Montréal use de la même tactique pour débaucher Mavrik Bourque, les Stars seraient bien plus embêtés, eux qui dépassent déjà la limite salariale en vue de la prochaine saison selon les prévisions de Puckpedia.
À 23 ans, Bourque a connu une respectable première campagne de 25 points en 73 matchs dans la LNH, mais ne possède pas tout à fait le profil recherché. Petit centre droitier avec un certain potentiel offensif, quoiqu’indéterminé, il n’a ni la carrure de l’emploi ni l’expérience.
Pas de solution miracle. À défaut de pouvoir perdre ses cheveux, Hughes pourrait bien en perdre le sommeil.