Journal de l’Empire des Habsbourg : l’indice boursier allemand a progressé d’un cinquième au cours du premier semestre, grâce au programme d’armement adopté par le nouveau gouvernement de Friedrich Merz. Les spéculateurs parient sur l’avenir, euphorisés par la perspective de gains importants et la promesse de réformes structurelles. Les responsables politiques et les banques s’efforcent de maintenir le moral afin de montrer leur détermination dans le conflit douanier avec les États-Unis. Mais en arrière-plan, l’agonie silencieuse de l’industrie allemande se poursuit sans relâche. Le nombre de fermetures d’entreprises et de faillites atteint son plus haut niveau depuis dix ans.

En Allemagne, 2024 a été une année noire pour les banques : aucun autre pays européen n’a enregistré autant de nouveaux prêts à risque. Avec près de 22 000, le nombre d’entreprises ayant fait faillite n’a jamais été aussi élevé depuis 2015. Les répercussions de la pandémie de Covid-19, les prix élevés de l’énergie, la bureaucratie excessive et l’incertitude politique pèsent sur les entreprises. Tout signe positif est donc salué, comme le fait que les entreprises allemandes aient pu, contre toute attente, augmenter leur production de 1,2 % en mai. Des signaux positifs viennent de l’industrie automobile, de la production d’énergie et de l’industrie pharmaceutique. La situation reste catastrophique dans le secteur de la construction et des travaux publics.