C’est d’abord la joie et le soulagement qui priment. Nous étions nombreux à attendre ce moment avec impatience. Son éternel sourire plein de sagesse et son allure de vieux maître kung-fu impassible nous manquaient. Sa joie de vivre, son incroyable liberté de parole et de plume aussi. Avec lui, c’était un peu de l’esprit français qui était embastillé en Algérie. « Bonjour la France, Boualem revient. On va gagner ! », a-t-il lancé au téléphone à son ami l’écrivain Kamel Daoud, quelques heures seulement après sa libération. Boualem n’a rien perdu de son anticonformisme et nous donne une leçon de courage. Sa libération est d’abord une victoire contre l’obscurantisme. 
Une victoire de la diplomatie française également ? Il ne faut pas minimiser le rôle joué par celle-ci dans cette libération, a souligné Jean-Noël Barrot. Le ministre des Affaires étrangères a rappelé, à juste titre, que « depuis le début de l’année 2025, notre diplomatie a permis de libérer une dizaine de nos compatriotes…