L’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français (AAOF) a remis son Prix Émergence 2025 à Alex Tétreault, dans le cadre du Salon du livre afro-canadien, qui avait lieu du 23 au 26 octobre dernier dans les locaux temporaires du Mouvement d’implication francophone d’Orléans (MIFO), près d’Ottawa.

Ce prix met en lumière un ou une auteur ou auteure en début de parcours dont le travail se distingue par sa qualité littéraire, son originalité et la portée du thème, explique l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario françaisAAOF dans un communiqué.

En entrevue à l’émission Au Rythme du Nord, M. Tétreault confie ce que cette reconnaissance représente pour lui.

« Il n’y a personne, je pense, qui devient artiste pour recevoir des prix et des reconnaissances et des éloges. Mais maudit que ça fait du bien quand ça arrive. Donc, moi, je suis juste vraiment jazzé, vraiment touché par cette reconnaissance-là parce que c’est comme une reconnaissance de mes pairs auteurs et autrices. »

M. Tétrault, qui affrontait deux autres finalistes, a remporté ce prix pour sa pièce de théâtre Nickel City Fifs : une épopée queer sudburoise sur fond de trous, publiée en 2024 aux Éditions Prise de parole.

Ça me confirme que même à mon premier ouvrage, je fais déjà partie d’une grande communauté, d’une grande famille littéraire franco-ontarienne, affirme-t-il.

Il raconte en entrevue qu’il s’attendait à une portée limitée de sa première pièce.

C’est certain que j’avais confiance dans le produit qu’on présentait. Mais au moment de la production, en juin 2023, [...] je m’attendais à ce qu’on fasse nos trois représentations à Sudbury, qu’on serre tous les décors, les costumes, etc., puis qu’on part chacun de notre bord, se souvient-il.

Cependant, il dit avoir été agréablement surpris par la popularité de sa première pièce.

« Je trouve ça vraiment beau que ce texte-là continue à avoir une deuxième, une troisième, une quatrième vie, puis que ça continue à circuler, puis que, je veux dire, vraisemblablement, ça touche. Ça a réussi à toucher des gens. »

Le prix de l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario françaisAAOF, assorti d’une bourse, permettra à celui qui est le poète officiel de la Ville du Grand Sudbury de l’appuyer dans ses prochains projets de création littéraire.

En primeur, il dévoile au micro d’Elsie Miclisse ce qui l’occupe actuellement.

Dernièrement, moi et ma compatriote artistique, France Huot, on a établi un tout petit collectif de création théâtrale à nous qui s’appelle Baboune Théâtre et on travaille en ce moment sur notre premier projet de co-écriture ensemble qui s’appelle Ma tante et ses amis, confie-t-il.