Ce n’est pas la première ni la dernière entreprise à remplacer des employés par l’IA. Mais cette fois, c’est bénéfique pour les employés !

En 2023, IBM a franchi un cap audacieux dans l’intégration de l’intelligence artificielle en remplaçant 8 000 postes, principalement dans les ressources humaines, par des solutions automatisées.

Cette décision s’inscrivait dans une stratégie ambitieuse : automatiser jusqu’à 30 % des tâches répétitives pour libérer des ressources et optimiser la productivité.

L’entreprise a ainsi déployé AskHR, un agent conversationnel qui a pris en charge plus de 90% des fonctions RH, comme la gestion des congés ou le traitement des salaires.

Résultat ? Une économie impressionnante de 3,5 milliards de dollars, touchant plus de 70 métiers au sein de l’entreprise.

L’IA : Un pari gagnant pour l’innovation ?

Loin de se contenter de réduire ses effectifs, IBM a surpris en augmentant son nombre total d’employés après cette vague de licenciements. Sous la direction du PDG Arvind Krishna, les économies réalisées ont été réinvesties dans des secteurs stratégiques à forte valeur ajoutée.

L’entreprise a massivement recruté des profils qualifiés, notamment des ingénieurs logiciels, des commerciaux et des spécialistes du marketing. Ces métiers, où la créativité et les compétences humaines restent indispensables, ont permis à IBM de renforcer son positionnement dans des domaines innovants.

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L’IA supprime… et crée des emplois !

L’expérience d’IBM illustre une dynamique fascinante du marché du travail à l’ère de l’IA : la suppression d’emplois répétitifs s’accompagne souvent de la création de nouveaux postes, souvent mieux rémunérés et plus qualifiés.

Ce phénomène remet en question l’idée selon laquelle l’IA ne ferait que détruire des emplois. En réinvestissant intelligemment les gains de productivité, IBM a transformé une réduction d’effectifs en une opportunité de croissance.

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Un modèle à nuancer ?

IBM n’est pas un cas isolé. D’autres secteurs, comme les rédactions de grand journaux comme Le Point qui avait supprimé 58 emplois en France ou encore l’entreprise Duolingo qui a remplacé ses prestataires externes par de l’IA, ont expérimenté l’automatisation avec des résultats contrastés.

Dans certains cas, des entreprises ont dû réembaucher après avoir sous-estimé l’importance des compétences humaines.

Ces expériences soulignent une vérité essentielle : l’automatisation n’est pas une solution universelle. Son succès dépend de la capacité des entreprises à équilibrer technologie et intervention humaine, tout en réorientant leurs ressources vers des domaines porteurs.

Vers un avenir hybride ?

Le cas d’IBM montre que l’IA peut être un levier de transformation positive, à condition d’être accompagnée d’une vision stratégique. En automatisant les tâches routinières, les entreprises libèrent du potentiel pour investir dans l’innovation et les talents humains.

Cependant, cette transition exige une planification rigoureuse et une compréhension fine des besoins du marché. À l’heure où l’IA redessine les contours du travail, l’exemple d’IBM offre une leçon précieuse : la technologie n’est pas une fin en soi, mais un moyen de construire un avenir plus dynamique et inclusif.

Source : The Wall Street Journal

~ Team Yiaho

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