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Le président américain Donald Trump a conclu jeudi au Qatar sa tournée du Moyen-Orient en réitérant le plan de son administration d’annexer la bande de Gaza, le jour même où Israël massacrait plus de 136 Palestiniens.
«Je serais fier que les États-Unis l’aient, la prennent, en fassent une zone de liberté», a déclaré Trump à propos de Gaza. Il a ajouté : «Ce n’est pas comme si on essayait de sauver quelque chose. Il n’y a pas de bâtiments.» Trump n’a pas mentionné le fait que cette destruction a été causée par des armes fournies par les États-Unis.
En février, il avait déclaré: «Les États-Unis prendront le contrôle de la bande de Gaza… Nous en serons propriétaires.» Il a affirmé que les États-Unis «raseront tout» et «créeront un développement économique qui offrira un nombre illimité d’emplois».
En février, Trump a explicitement appelé au nettoyage ethnique de Gaza, déclarant que d’autres pays «construiront divers domaines qui seront finalement occupés par les 1,8 million de Palestiniens vivant à Gaza».
Ces derniers jours, les médias américains et internationaux étaient remplis d’articles sur une «rupture» entre les États-Unis et Israël, pays que Trump n’a pas visité lors de sa tournée au Moyen-Orient. Il est cependant clair que les États-Unis soutiennent pleinement le génocide israélien à Gaza. Le Times of Israel a rapporté jeudi que l’administration Trump ne cherchait pas à faire pression sur Israël pour qu’il cesse la «guerre» à Gaza, déclarant: «Le gouvernement israélien est un gouvernement souverain. »
Au cours des trois mois qui ont suivi la proposition de Trump de «posséder» Gaza et d’expulser sa population palestinienne, le gouvernement Netanyahou a fait des avancées majeures vers ce plan.
La semaine dernière, le Premier ministre israélien Netanyahou a annoncé un plan visant à placer Gaza sous occupation militaire permanente et à déplacer sa population vers des camps de concentration en préparation de leur expulsion. Faisant écho à la «solution finale», le terme nazi pour le génocide des Juifs d’Europe, il a déclaré : «Il est temps de lancer les dernières mesures».
Le lendemain, le ministre israélien des Finances Bezalel Smotrich ajoutait: «D’ici un an, … Gaza sera entièrement détruite, les civils seront envoyés … au sud dans une zone humanitaire … et de là, ils commenceront à partir en grand nombre vers des pays tiers.»
Le moyen par lequel le gouvernement Netanyahou espère déplacer les Palestiniens de Gaza est la famine de masse. Depuis 74 jours, aucune nourriture, eau ou électricité n’est autorisée à entrer à Gaza, entraînant une flambée de malnutrition. Il espère utiliser la nourriture comme arme pour imposer le déplacement du peuple palestinien.
C’est pourquoi sa proposition de prendre totalement en charge la distribution des rations dans la bande de Gaza revêt une telle importance. Israël prévoit d’interdire effectivement les opérations de toutes les organisations humanitaires, monopolisant totalement la distribution de nourriture pour forcer la population à se plier à ses exigences.
Selon le plan américano-israélien, une fois que la population aura été entièrement déplacée à l’intérieur de Gaza, la distribution alimentaire sera assurée par la «Fondation humanitaire de Gaza» basée aux États-Unis, avec une distribution opérée par des sous-traitants du Pentagone et des points de distribution gardés par des mercenaires américains.
Mercredi, la «Fondation humanitaire de Gaza» a annoncé qu’elle commencerait à fonctionner d’ici la fin du mois.
L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Danny Danon, a déclaré que la distribution alimentaire «sera gérée par le fonds lui-même, dirigé par les États-Unis».
Parallèlement à de ces mesures, Reuters a rapporté la semaine dernière que «les États-Unis et Israël ont discuté de la possibilité que Washington dirige une administration post-guerre temporaire de Gaza».
Toutes les organisations mondiales de défense des droits humains reconnues ont dénoncé la proposition américano-israélienne de création de «zones humanitaires» comme un moyen d’imposer le déplacement de la population.
Le porte-parole adjoint des Nations unies, Farhan Haq, a déclaré jeudi aux journalistes que l’ONU refusait catégoriquement de participer au plan «humanitaire», affirmant: «Ce plan de distribution particulier ne correspond pas à nos principes fondamentaux, notamment ceux d’impartialité, de neutralité et d’indépendance, et nous n’y participerons pas.»
Dans un communiqué publié jeudi, Human Rights Watch a déclaré que le plan israélien «constituerait une escalade abominable de ses crimes contre l’humanité en cours, de nettoyage ethnique et d’actes de génocide» dans la bande de Gaza. L’organisation a ajouté que «le blocus israélien a dépassé les tactiques militaires pour devenir un outil d’extermination».
Al Jazeera, citant des experts médicaux, a rapporté que 136 Palestiniens avaient été tués jeudi lors d’une vague massive d’attaques à travers la bande de Gaza. De nombreuses victimes ont été signalées dans le camp de réfugiés de Jabalya, dans le nord de Gaza, et à Khan Younès, dans le sud.
Lundi, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), soutenue par l’ONU, a averti que l’ensemble de la population de Gaza subissait «un risque critique de famine». Il a constaté que 244 000 personnes à Gaza sont déjà confrontées à une «catastrophe» alimentaire, la pire classification pour la famine de masse. Ce chiffre représente une augmentation de 85 % par rapport au précédent rapport de l’IPC en octobre 2024.
Cette semaine, le ministère de la Santé de Gaza a indiqué que 53 000 Palestiniens ont été tués par les attaques israéliennes depuis le 7 octobre 2023.
Trump a tenu ses derniers propos à l’occasion de l’anniversaire de la Nakba de 1948, le nettoyage ethnique de la Palestine, qui a entraîné le déplacement de 750 000 Palestiniens de leurs foyers et la destruction de 530 villes et villages palestiniens.
Dans une interview accordée à Al Jazeera, l’historien israélien Ilan Pappé a déclaré: «Le nettoyage ethnique de 1948 était incomplet, bien qu’il ait entraîné l’expulsion de la moitié de la population palestinienne» .
Il a ajouté: «C’est toujours une impulsion d’Israël: essayer d’en avoir le plus possible avec le moins de Palestiniens possible.» Il a affirmé que le gouvernement Netanyahou «croit que le moment est historique pour achever ce qui n’a pas été achevé en 1948». Pappé de conclure: «Nous avons eu un nettoyage ethnique en 1948 et maintenant nous avons un génocide à Gaza».
(Article paru en anglais le 16 mai 2025)