Selon l’ONU femmes, en moyenne une femme et une fille sont tuées toutes les heures à Gaza, en 19 mois de génocide. Soit 28 000 personnes. Parmi elles, des mères, laissant enfants et proches dans l’horreur absolue. « Malgré ces circonstances désastreuses, ONU Femmes continue de travailler avec des organisations de la société civile dirigées par des femmes à Gaza, en essayant de fournir des services essentiels et un soutien aux populations touchées. Mais l’ampleur des souffrances dépasse de loin les capacités et les ressources actuelles, sans une augmentation immédiate et significative de l’accès », écrit l’organisation dans un communiqué.

« Il y a 14 000 bébés qui vont mourir dans les prochaines 48 heures si cette aide ne leur parvient pas », dénonçait Tom Fletcher, secrétaire général adjoint aux affaires de l’ONU le 20 mai. Une terrible alerte, alors qu’Israël fait tout pour contenir sadiquement l’entrée de l’aide humanitaire à Gaza et tente désormais de la contrôler pour mieux trier et déporter les Palestiniens.

En France, une enseignante a été suspendue de l’Éducation nationale parce qu’elle a accepté de faire une minute de silence en hommages aux morts de Gaza. Un embargo sur les armes livrées à Israël, la reconnaissance de l’État de Palestine et la suspension de l’accord entre Israël et l’UE se font toujours attendre de la part d’Emmanuel Macron.

Netanyahu et ses soutiens inconditionnels sont de plus en plus isolés. En France, ceux qui ont longtemps conspué avec acharnement les voix de la paix semblent revenir à la raison. Sincérité ? Pur opportunisme ? Désormais, seuls l’isolement de Netanyahu, de ses alliés et un cessez-le-feu immédiat doivent être les priorités de chacun. En Israël, les critiques contre Netanyahu fusent. Des israéliens se mobilisent dans les rues contre le plan de « conquête » de la bande de Gaza et contre la dérive autocratique de leur Premier ministre. « Netanyahu, et non le Hamas, est le véritable ennemi d’Israël », a tancé le fils de deux ex-otages israéliens lors d’une manifestation à Tel-Aviv le 10 mai 2025. Notre brève.

Pour aller plus loin : Bayrou refuse de sanctionner Netanyahu, Mathilde Panot le recadre à l’Assemblée

« À Gaza, Monsieur le Premier Ministre, la mort est partout. La France et l’Europe sont responsables. Ne prendre aucune sanction, c’est se rendre complice », Mathilde Panot à François Bayrou

Les Crayons de L’insoumission, par Xab / La Plume Rieuse