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Publié le 31 mai 2025 à 20:18. / Modifié le 31 mai 2025 à 20:21. 1 min. de lecture
Si on se doutait que Wes Anderson était un cinéaste aussi méticuleux qu’obsessionnel, on en a la preuve absolue avec l’exposition que lui consacre la Cinémathèque française, en coproduction avec le Design Museum de Londres, qui l’accueillera à partir de novembre pour sept mois avant une tournée mondiale. On y découvre le portrait d’un réalisateur en artiste total, auteur à ce jour de 12 longs métrages – tournés en pellicule! – qui l’ont vu patiemment dessiner les contours d’un univers bien à lui, avec des influences allant de la bande dessinée franco-belge à l’estampe japonaise, de Truffaut et la Nouvelle Vague à la saga Star Wars, des miniatures de Roald Dahl aux grandes enquêtes du New Yorker.
Afin de permettre une immersion progressive dans le cinéma extrêmement graphique du Texan, qui s’est peu à peu enfermé dans un dispositif esthétique devenu il faut bien le dire répétitif (plans composés comme des tableaux et fixes, jeux sur les profondeurs de champ et les verticalités, montage cut, couleurs pastel, décors qui assument leur artificialité, etc.), l’exposition avance de manière chronologique.
Un genre cinématographique à lui seul
Avec – excellente idée – des chapitres regroupant chaque fois deux films, partant des œuvres de jeunesse (Bottle Rocket, 1996; Rushmore, 1988) pour ensuite tirer des fils thématiques: famille d’artistes (La Famille Tenenbaum, 2001; La Vie aquatique, 2004), fresques européennes (The Grand Budapest Hotel, 2014; The French Dispatch, 2021), voyages (A bord du Darjeeling Limited, 2007; Moonrise Kingdom, 2012), animation en stop motion (Fantastic Mr. Fox, 2009; L’Ile aux chiens, 2018). Asteroid City (2023) clôt, seul, le parcours.
Simplement intitulée Wes Anderson, parce que le cinéaste est un genre cinématographique à lui seul, l’expo offre à voir la manière dont il prépare chaque film à travers des dessins, story-boards, maquettes, références artistiques et autres accessoires. Comme l’écrit le collaborateur artistique de la Cinémathèque Matthieu Orléan dans le magnifique catalogue qui accompagne et prolonge l’événement, «plus que tout autre, le cinéma de Wes Anderson est propice à sa propre exposition, comme si son œuvre tendait vers le musée comme lieu de régénération».
Critique: Festival de Cannes: «The Phoenician Scheme», le cinéma d’espionnage selon Wes AndersonWes Anderson, Cinémathèque française, Paris, jusqu’au 27 juillet.