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Vers une victoire de la droite aux élections néerlandaises?

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Les Pays-Bas ne sont pas le pays qui fait le plus parler de lui en Europe. De tradition paisible, il connaît une prospérité qui ne se dément pas. Mais les choses pourraient bientôt changer. Mercredi s’y tiendront des élections législatives qui risquent de faire du bruit. À six mois des élections européennes, tous les sondages annoncent une victoire de la droite. Mais si ces élections revêtent une telle importance, c’est qu’elles pourraient permettre de mesurer la force du vent anti-immigration et eurosceptique qui souffle sur l’Europe.

Après seulement un an et demi au pouvoir, en juillet la coalition dirigée par Mark Rutte — surnommé « Mark Téflon » puisqu’il dirigeait le pays depuis 13 ans — a éclaté. Confrontés à la saturation des centres d’accueil, les Néerlandais voyaient avec effarement les demandeurs d’asile dormir dans les rues. La mort d’un bébé de trois mois au centre de demandeurs d’asile de Ter Apel avait défrayé la manchette. À la surprise générale, le premier ministre proposa de limiter drastiquement le nombre de réfugiés admis dans le pays chaque mois ainsi que la réunification familiale. Il n’en fallait pas plus pour que les partenaires de gauche de sa coalition, Démocrates 66 et l’Union chrétienne, fassent tomber le gouvernement.

L’immigration a été au coeur de cette campagne, explique Christophe de Voogd, auteur d’une Histoire des Pays-Bas, des origines à nos jours (Fayard). « C’est la fin du tabou populiste, dit-il. Les partis anti-immigration sont de façon écrasante en tête dans les sondages. Cette élection s’annonce comme un coup dur pour Bruxelles. »

Un « pitbull en talons hauts »

Dans le dernier sprint de la campagne, la candidate de la droite classique (VVD), Dilan Yeşilgöz-Zegerius, était au coude à coude avec celui de la droite dite populiste, Pieter Omtzigt, le candidat surprise de cette élection qui a fondé le Nouveau contrat social (NSC).

Dans un pays ou le système électoral est totalement proportionnel avec 18 partis représentés au parlement pour 150 sièges, il est impossible de prédire quelle coalition exactement pourrait résulter de cette élection, dit l’historien. Mais, chose certaine, droite classique et droite populiste obtiennent ensemble une majorité de voix.

L’ancienne ministre de la Justice, qui a succédé à Mark Rutte comme candidate du VVD, est une immigrée turco-kurde connue pour son franc-parler et dont les médias ont toujours raffolé. En 2016, Dilan Yeşilgöz-Zegerius (VVD) avait raconté comment elle, sa grand-mère et ses parents avaient fait le voyage sur un rafiot de Bodrum (Turquie) à Kos (Grèce) pour se retrouver à Amersfoort (Pays-Bas).

Surnommée la « pitbull à talons hauts », cette avocate s’est battue contre le harcèlement de rue. En direct à la télévision, elle s’est coupé une mèche de cheveux en soutien aux femmes iraniennes. Favorable au resserrement de la réunification familiale, elle a expliqué qu’elle n’aurait jamais eu les mêmes chances si les Pays-Bas avaient accueilli autant de réfugiés qu’aujourd’hui.

« Comme elle est elle-même immigrante, elle est très crédible sur ces questions, un peu comme Rishi Sunak au Royaume uni, dit de Voogd. Si elle arrive en tête, elle a un très bon profil pour être première ministre. » Contrairement à son prédécesseur, elle n’a pas fermé la porte à une alliance avec le Parti pour la liberté de Geert Wilders connu pour ses déclarations controversées sur les musulmans.

Saint Pieter

Son principal adversaire, mais qui pourrait devenir son allié dans la coalition qui résultera obligatoirement de ces élections, est Pieter Omtzigt. Il est la grande surprise et le phénomène de cette élection. Son thème central est la bonne gouvernance. Selon lui, les Pays-Bas sont mal gérés et ses élites sont coupées du peuple. Docteur en économie, il propose notamment de créer une cour constitutionnelle comme il en existe une en France. Concernant l’Europe, il réclame une possibilité de retrait des programmes européens (opting out) notamment en matière migratoire et écologique.

« Omtzigt est un personnage très mystérieux qui vient des chrétiens-démocrates, dit de Voogd. Il dit qu’il ne veut pas être premier ministre, mais c’est plus compliqué que ça. Il pourrait être le vrai patron de cette coalition en tenant le parlement. Député depuis une vingtaine d’années, il connaît parfaitement tous les rouages de la vie parlementaire. »

Surtout, Omtzigt se présente à cette élection avec l’aura de celui qui, en 2021, a dénoncé le faux scandale des allocations familiales. À cause d’algorithme défaillant, on avait faussement accusé 25 000 parents de fraudes. Le fisc avait été intraitable et les enquêtes inquisitoriales.

« Un grand nombre de ces familles étaient immigrées, dit de Voogd. Omtzigt les a défendus. On ne peut donc pas l’accuser d’être anti-immigrés même si son programme veut restreindre l’immigration. Il a toujours été dans l’aile sociale des chrétiens-démocrates. Il a d’ailleurs un programme social très coûteux avec beaucoup de mesure de soutiens aux retraités. Je ne vous apprendrai pas que les retraités votent beaucoup… »

La révolte paysanne

À ce portrait, encore faut-il ajouter le Mouvement agriculteur–citoyen (BBB), qui pourrait obtenir une dizaine de sièges. Car, après l’immigration et la gouvernance, l’écologie est l’autre grand enjeu de cette élection.

Le gouvernement de centre gauche de Rutte se caractérisait par ses positions fortes sur l’écologie allant plus loin que l’accord de Paris. Un plan maximaliste qualifié d’« écologie punitive ». Or, on ne touche pas facilement à l’agriculture dans un pays qui est le deuxième exportateur mondial de produits agroalimentaires derrière les États-Unis, explique de Voogd.

Il n’en fallait pas plus pour provoquer une révolte paysanne qui a surpris tout le monde. Une révolte qui était en même temps contre l’Europe. « Ce mouvement eurosceptique est nouveau aux Pays-Bas qui ont toujours été proeuropéens, dit-il. L’agriculture hollandaise étant probablement celle qui a le plus profité des politiques européennes. »

Coïncidence étonnante, ce plan vert européen fut conçu par nul autre que Frans Timmermans qui a démissionné de la vice-présidence européenne en juillet pour prendre la tête de la liste sociale-démocrate et verte dans cette élection. « Dans son programme, Timmermans veut aller encore plus loin dans la réduction des émissions de gaz à effets de serre, dit de Voogd. Il a du charisme. Il est en position de rallier la gauche. Mais il est en même temps la figure d’épouvante pour tous les autres. “N’importe qui sauf lui”, disent ses adversaires. »

Toute la gauche ne fait pour l’instant que 30 % des voix. Si rien ne bouge, plusieurs experts imaginent une grande coalition naturelle VVD-NSC-BBB, avec ou sans le soutien de Geert Wilders.

Combien de temps faudra-t-il pour former cette coalition ? En 2021, cela avait pris neuf mois. C’est moins qu’en Belgique où en 2020 les négociations avaient duré… seize mois !

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