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Un duo d’artistes déplore le vandalisme qu'a subi leur œuvre, survenu deux fois en deux semaines à la Maison des arts et de la culture de Brompton (MACB), alors que le vernissage qui marque le début de la saison estivale n’a pas encore eu lieu.
L'œuvre de Sylvie Michaud et Véronique Hamel, un assemblage de cordes autour d’arbres, est installée au parc de la Rive depuis quelques semaines.
C’est toute une installation où elles ont pris le temps de tisser des fils à partir des arbres et de les amener au sol, des fils qui suivent les rayons de lumière au cours de la journée. C’est un travail de patience qui est très ancré dans la performance, souligne le directeur artistique et général de la MACB, Simon Gauthier-Brulotte.
Il y a un peu plus d’une semaine, lors du pique-nique annuel de la Ville, les artistes ont eu la mauvaise surprise de découvrir l'œuvre déjà abîmée.
Je dis ''déjà'' parce que c’est un peu quelque chose qui arrive chaque année, mais habituellement, quand ça arrive, c’est plus vers la fin de la saison, donc c’est moins dommageable pour l’expérience du public, explique M. Gauthier-Brulotte.
Des fils étaient arrachés tout autour des arbres et les deux femmes ont travaillé à tout replacer, une première fois.
Au début, on aurait pu croire à un bête accident, mais c’était quand même un peu louche, parce qu’il y avait des cordes arrachées tout le tour. L’accident aurait été à large spectre, mais on ne voulait pas croire au vandalisme, appuie quant à elle l’une des artistes, Véronique Hamel.
Une semaine après, le vendredi 27 juin, une grande photo en lien avec l'œuvre est installée sur un panneau de plastique. Deux jours plus tard, M. Gauthier-Brulotte constate que les mêmes fils ont été arrachés et que la photo a également été découpée.

Le panneau de plastique a été découpé et lacéré.
Photo : Radio-Canada / Facebook/MaisondesartsetdelaculturedeBrompton
On installe des œuvres éphémères, on s’attend à ce que le climat les détériore petit à petit durant l’été. On ne fait pas ça pour que ce soit éternel, mais on ne s’attendait pas à ce que ce soit détruit avant même l’ouverture, confie Sylvie Michaud, stupéfaite.
C’est intentionnel et ça, je ne comprends pas ça. Je ne vois pas ce qui peut traverser la tête de quelqu'un qui fait ça, qui pose ce geste-là.
En tant qu’artistes, on met beaucoup de nous-mêmes dans les œuvres qu’on crée. On cherche à intriguer, à faire réfléchir, à embellir un espace, à le voir avec un autre regard. Il y a seulement de bonnes intentions derrière ça et de voir notre œuvre se faire détruire, je ne sais pas si c’est de la haine, mais il y a une violence derrière cet acte-là, violence qui semble être dirigée vers nous. C’est absolument blessant, révèle quant à elle Mme Hamel.
Un travail de résilience
Les deux artistes envisagent de ne réparer l'œuvre qu’à la veille du vernissage, par peur que ça arrive une troisième fois. Mais elles sont formelles : l'œuvre sera présentée au public, d’une manière ou d’une autre.
Une fois le choc passé, on s’est dit qu’on allait améliorer l'œuvre et faire un pied de nez à la ou aux personnes qui l’ont détruite. On n’a pas le choix de continuer, on n’a pas le choix de voir quelque chose de positif qui sort de ça et d’aller de l’avant, parce que le vernissage est dimanche prochain, dans moins d’une semaine, affirme Mme Hamel.
Elles ont gardé le morceau de photo découpé et songent à l’inclure dans la nouvelle mouture de leur œuvre.
C’est décourageant, mais ça n’enlève pas le goût d’exposer.
C’est ça qui est le fun quand on travaille avec des artistes : ce sont des personnes résilientes qui se donnent beaucoup à ce qu’elles font, conclut M. Gauthier-Brulotte.