C'était un rêve quasiment inatteignable lorsqu'il portait l'uniforme bourgogne des Harfangs du Triolet, mais le voilà à Los Angeles, espérant être repêché par une équipe de la Ligue nationale de hockey (LNH). Le Sherbrookois Alexis Mathieu, défenseur format géant du Drakkar de Baie-Comeau, touche à son objectif ultime.

C'est toute une délégation de la famille Mathieu qui a fait le voyage en Californie pour l'occasion. Arrivés il y a une semaine, Alexis et les siens ont senti la nervosité les gagner dans les dernières heures.

Depuis jeudi, le stress est embarqué. Avant, j'étais plus en mode vacances, mais là, on est à notre destination finale, au centre-ville de LA, tout près du Peacock Theatre. Il y a beaucoup de fébrilité dans l'air, a-t-il fait savoir.

Classé 130^e espoir nord-américain par la centrale de recrutement du circuit Bettman, Alexis Mathieu pourrait être sélectionné dans les dernières rondes du repêchage de la LNH, dont les tours deux à sept se déroulent samedi à Los Angeles. La deuxième ronde doit débuter à 12 h.

J'aimerais beaucoup être repêché autour de la 4^e ronde.

À 6 pieds 3 pouces et 197 livres, le hockeyeur sherbrookois a attiré l'œil de nombreux recruteurs au cours des derniers mois. La saison dernière, il a récolté 3 buts et autant de mentions d'aide en 59 matchs chez le Drakkar.

Depuis Noël, il y a des équipes qui entrent en contact avec moi, que ce soit par courriel, par téléphone, en visioconférence ou en personne. [...] Il y a des équipes qui sont un peu plus intéressées, ça paraît. Je pourrais entre autres nommer les Mammouths de l'Utah, j'ai l'impression qu'ils sont beaucoup plus intéressés, ajoute-t-il.

Le défenseur est rempli de reconnaissance envers les membres de sa famille, qui l'ont mené où il est aujourd'hui.

Photo : Gracieuseté / Kassandra Blais

Un défenseur physique

Alexis Mathieu connaît bien son rôle. Il sait ce qu'il peut apporter à une équipe de la LNH. Si une formation le repêche, elle mettra la main, selon lui, à un joueur excellent dans son territoire, capable de tuer d'importantes minutes en désavantage numérique.

J'ai un très bon gabarit, je peux apporter de l'énergie et déranger l'adversaire.

Il avait 16 ans lorsqu'il a rejoint le Drakkar dans la Ligue de hockey junior Maritimes-Québec. C'est à ce moment qu'il a senti que les plus hauts sommets pouvaient être atteignables.

C'est sûr que j'y croyais avant, mais depuis ce moment-là, je vois une grande opportunité s'ouvrir devant moi, raconte Alexis Mathieu.