Mathieu Jalibert sur un nuage / Ugo Mola frileux. AFP / ROMAIN PERROCHEAU / AFP / ALEX MARTIN

TOPS

Mathieu Jalibert sur un nuage

Le demi d’ouverture girondin a été l’artisan principal de la victoire des siens face à Toulouse (32-24). Auteur de trois passes décisives en première période et d’un quatre sur cinq au pied, l’international français était tout simplement sur un nuage. Le Bordelais, à l’image de son équipe, s’est peu à peu éteint, engouffré par la révolte toulousaine. Mais quel match de sa part. Un message à son sélectionneur, peut-être ?

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Rohan Janse van Rensburg destructeur

Le Sud-Africain de l’UBB a tout renversé sur son passage. Le trois-quarts centre girondin, qui avait la lourde tâche de remplacer Yoram Moefana, n’a pas tremblé. 73 mètres parcourus ballon en main, 5 défenseurs battus, le premeir essai des siens... Le Springbok s’est montré sans pitié face aux jeunes haut-garonnais.

La jeune et vaillante garde toulousaine

Quelle réaction des jeunes Toulousains. Piétinés et humiliés en première période (29-0), les Rouge et Noir, vexés dans leur orgueil, se sont révoltés dans le second acte pour faire vaciller les Girondins. Une réponse cinglante, ponctuée par trois essais (Castro-Ferreira, Brennan et Vergé) et un 24-0 lors des 40 dernières minutes. Les hommes d’Ugo Mola étaient même à deux doigts de renverser totalement la table et d’arracher la victoire. Ces derniers privent les Bordelais du bonus offensif et conservent, donc, leur place de leader. Une nouvelle prestation impressionnant de l’équipe bis du Stade, qui avait déjà prouvé sa capacité à parfaitement gérer les périodes de doublons, en l’absence de ses cadres.

Bordeaux Bègles magnifique...

Les Unionistes ont livré une première mi-temps exceptionnelle. Avec des vagues successives sur le rideau défensif toulousain, un jeu flamboyant et quatre essais au compteur - dont deux par leurs internationaux sacrés lors du Tournoi des six nations (Penaud et Bielle-Biarrey) - ces derniers déroulaient leur rugby avant de...

FLOPS

... puis léthargique

... se liquéfier complètement. Les hommes de Yannick Bru se sont tout simplement fait balayer en seconde période en encaissant un terrible 24-0 face à des jeunes Toulousains en feu. Une prestation assez incompréhensible des Bordelais qui avaient le trône du championnat à leur portée, avec un point de bonus offensif à la clef, mais qui ont préféré rester aux vestiaires à la pause. Une victoire à l’arrivée, certes, mais gênante et au goût amer, face à des champions de France sans aucun de leurs meilleurs joueurs... Pas de quoi fanfaronner.

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Ugo Mola frileux.. ou prétentieux ?

Pourquoi avoir aligné les jeunes alors que son homologue Yannick Bru a préféré titulariser ses Bleus, en grande forme, qui plus est ? En se privant de sa quinzaine d’internationaux, Mola a pris un risque conséquent et aurait pu le payer (très) cher. Étrillés en première période, les jeunes stadistes auraient pu mordre encore un peu plus la poussière lors des dernières 40 minutes et repartir de Gironde avec une valise, pleine de chez pleine, dans les mains. Heureusement pour eux, les Unionistes, généreux, ont préféré s’évaporer pour les laisser revenir dans le match, à seulement 5 points dans les derniers instants. Qu’aurait-on dit si les Rouge et Noir avaient pris 50 points ce soir et encaissé une lourde défaite face au rival, qui aurait fait tache ? La lecture aurait été bien différente. Le fait de faire confiance à la jeune garde - qui n’a jamais déçu à Toulouse et demeure excellente - est une bonne chose, mais pas à outrance. Il faut aussi respecter le jeu et les enjeux. À force, cela pourrait passer pour de l’arrogance. Un UBB-Toulouse doit se jouer avec les deux équipes au complet. Encore plus quand les joueurs sont à disposition. Surtout après la piteuse défaite à domicile des Haut-Garonnais au match aller. Sur ce coup-là, Mola a eu de la chance.