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Le diocèse et l’Enseignement catholique de la Manche lancent un appel à témoignages, ce mercredi 28 mai 2025, après avoir recueilli des témoignages d’agressions sexuelles.
Par Ludivine Laniepce Publié le 28 mai 2025 à 20h56
Laurent Lechapelays est le directeur diocésain de l’enseignement catholique dans la Manche. Il est aussi l’ancien directeur de l’Institut Saint-Lô d’Agneaux, désigné comme étant l’un des lieux où aurait été commises des agressions sexuelles sur mineurs il y a quelques décennies. Il est aujourd’hui pleinement engagé dans l’appel à témoignages conjointement lancé avec le diocèse de Coutances et Avranches.
Pouvez-vous nous décrire l’Institut Saint-Lô d’Agneaux ?
Nous avons fêté son centenaire il y a quelques années. Comme Avranches, c’est un établissement type petit séminaire qui était à l’origine dirigé par des pères de l’Oratoire avant de devenir un établissement diocésain dans les années 1960. Il compte également un internat pour les collégiens et les lycées qui accueille toujours plusieurs centaines d’élèves.
Quelle a été votre réaction face à ces témoignages ?
Il y a eu le rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église en 2021, puis Bétharram… Mon vécu ? L’incrédulité. Nous sommes des éducateurs, des éducateurs chrétiens. Notre pédagogie éducative intègre le cœur, le corps et l’âme. La voir dévoyée est insupportable. Je ressens du dégoût et de l’écœurement, ces situations sont abjectes. La souffrance de ces personnes demeure malgré la prescription. Nous avons donc été proactifs. Notre volonté n’était pas de nous excuser mais de prendre notre courage à deux mains pour inviter toutes les victimes potentielles à se libérer de ce fardeau. La moindre des choses que l’on puisse faire, c’est ça.
Sur quels outils pouvez-vous compter pour protéger les élèves d’aujourd’hui ?
Face aux questions de maltraitance, nous disposons du plan « boussole », comparable au programme « Phare » contre le harcèlement dans les établissements publics. Nous coconstruisons un environnement de bientraitance dont nous sommes tous responsables. Nous mettons en place un référent « bientraitance » dans chaque établissement et il y a une commission « bientraitance » à l’échelle du diocèse. C’est comme une cellule de veille ou de crise, avec des psychologues, des représentants de la pastorale… Aucune souffrance ne doit passer dans les mailles du filet.
Cellule d’écoute du diocèse accessible par téléphone au 06 38 52 60 33 ou en écrivant à [email protected].
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