Réservé aux abonnés
Par Sylvain Waserman
Publié il y a 1 minute, Mis à jour il y a 1 minute
TRIBUNE - Une menace sérieuse pèse sur le bon fonctionnement du Palais Bourbon, estime l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale, député du Bas-Rhin (LREM-MoDem) sous la précédente législature.
Il y a une règle d’or en mathématiques: on ne peut pas résoudre un problème qui a plus d’inconnues que d’équations. La situation de l’Assemblée nationale, aujourd’hui, a encore beaucoup d’inconnues.
La première inconnue, c’est la puissance avec laquelle les oppositions se fédéreront. Car les oppositions, si elles se coalisent, sont désormais majoritaires. On imagine que les oppositions ne tenteront pas de «prendre le pouvoir» à l’occasion de l’examen des projets de loi - alors qu’unies elles le pourraient arithmétiquement - parce que leurs visions politiques sont totalement incompatibles. Mais il en va différemment pour le fonctionnement de l’Assemblée. Car c’est bien sur le fait majoritaire que s’appuie l’épine dorsale du règlement intérieur de l’institution. De sorte que les oppositions, ensemble, pourraient changer les règles du jeu de l’Assemblée comme elles l’entendent.
À lire aussiGuillaume Tabard: «L’Assemblée nationale, nouvel épicentre de la vie politique»
L’usage est que les modifications du règlement sont initiées par la présidence de l’Assemblée, qui consulte en amont…