Le géant japonais Sony envisage d'acheter la moitié du catalogue musical de Michael Jackson pour un montant potentiellement record de 800 à 900 millions de dollars américains (environ de 1,1 à 1,2 milliard de dollars canadiens), selon le magazine américain Variety.

Si les ayants droit qui contrôlent l'immense patrimoine du défunt roi de la pop acceptaient cette vente, elle pourrait inclure la moitié des intérêts que ces personnes détiennent, y compris les droits sur Michael, le film biographique en préparation, et sur la comédie musicale MJ: The Musical.

L'accord, qui pourrait inclure un autre acheteur au côté de Sony, pourrait devenir la plus grosse vente jamais réalisée dans le secteur de plus en plus convoité des catalogues musicaux, selon ce qu'a indiqué Variety mardi.

Avec la révolution de la diffusion en continu, les droits des chansons d’artistes populaires, toujours en vie ou non, sont devenus des actifs précieux, car la personne qui les possède touche de l'argent à chaque écoute. Cette manne s'ajoute aux gains en cas d'utilisation de la musique à la radio, dans des films ou dans des publicités.

Avec le boom des applications comme TikTok, où les internautes peuvent choisir leur musique pour accompagner leurs courtes vidéos, le potentiel de monétisation d'un catalogue s'est encore démultiplié.

La ruée vers l’or : Springsteen, Bowie et Bieber

Ces deux dernières années, Sony a déboursé plus de 500 millions de dollars américains (environ 672 millions de dollars canadiens) pour acquérir le catalogue de Bruce Springsteen, et Universal Music s'est offert les droits de l'œuvre complète de David Bowie pour 400 millions (environ 538 millions de dollars canadiens).

À la fin janvier, le chanteur canadien Justin Bieber a quant à lui vendu les droits de son catalogue musical à la société Hipgnosis pour plus de 200 millions de dollars américains (environ 269 millions de dollars canadiens). 

Dans ce contexte, la somme avancée pour le catalogue de Michael Jackson est particulièrement impressionnante, d'autant qu'elle ne concerne pas la totalité des droits, contrairement aux transactions habituelles dans le secteur.

L’ex-membre des Jackson 5, mort à 50 ans en 2009 après une carrière solo légendaire, a laissé derrière lui l'un des catalogues musicaux les plus lucratifs au monde, malgré de récentes allégations d’agressions sexuelles envers lui.