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La comédie osée sépare sa petite bande pour la faire entrer dans l'âge adulte. Une ultime saison plus sombre et plus mûre.
À son apparition sur Netflix en 2019, Sex Education a fait l'effet d'une révolution avec son humour anglais et son esthétique pop. Elle évoquait surtout l'adolescence dans tous ses ébats, l'éveil au désir et l'expérimentation des plaisirs de la chair. La belle aventure à la liberté de ton inégalée, capable de parler de consentement, de première fois, d'orientation sexuelle, qui érigeait un pont entre la génération des parents et celle des enfants, touche à sa fin avec huit épisodes plus sombres et plus mûrs. Ils marquent l'entrée angoissante et pleine de doutes dans l'âge adulte des protagonistes bousculés dans leurs statuts, dans la hiérarchie sociale scolaire et dans leurs amitiés.
Série inclusive
Otis (Asa Butterfield) et ses camarades poussent la grille d'un nouveau lycée ! Établissement si woke, écolo et progressiste que même les plus progressistes se sentent perdus. Une thérapeute en herbe surnommée « O. » fait de la concurrence au jeune homme qui tente d'entretenir une relation à distance avec Maeve (Emma Mackey) partie étudier la littérature et l'écriture aux États-Unis sous la tutelle d'un prof égocentrique (Dan Levy de Schitt's Creek). La solitude d'Otis est totale. Sa mère, Jean (Gillian Anderson, plus fragile qu'à l'accoutumée), souffre de dépression post-partum et le délaisse complètement. Même son meilleur ami, le fidèle Eric – en pleine crise de foi - a pris ses distances, happé par une autre clique.
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C'est le pari risqué de la créatrice Laurie Nunn. Elle disperse la bande des historiques pour se focaliser sur une poignée de petits nouveaux : Abbi (Anthony Lexa), Roman (Felix Mufti), Aisha (Alexandra James) et Cal (Dua Saleh), aperçue en saison 3. Avec ce quatuor, Laurie Nunn explore la transidentité et la non-binarité. Une décision née « du climat actuel d'attaques répétées contre la communauté trans », explique la scénariste dans le Guardian. « Si nous prétendons être une série vraiment inclusive, il nous faut faire entendre leurs voix trop souvent étouffées et aller contre les idées reçues », poursuit-elle. Notamment à travers la quête spirituelle d'Eric.
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Ce passage de témoin demande un temps d'adaptation. Difficile de recréer en huit épisodes l'attachement induit par trois saisons. Sex Education n'est jamais si charmant que quand la bande originelle de Moordale est réunie. Ce qui survient dans un émouvant sixième volet se déroulant dans un crématorium, à la tendresse digne de Quatre mariages et un enterrement. À l'image d'un épilogue final qui choisit le réalisme plutôt que le happy end. Quitter le lycée, c'est après tout sauter dans l'inconnu et trouver une voie.