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Quels oiseaux reste-il dans le Loiret, une opération co-pilotée par le Muséum d'Histoire Naturelle

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Des suivis sont régulièrement organisés par l'Office français de la biodiversité (OFB) dans chaque département - et donc dans le Loiret - afin d'évaluer les populations d'oiseaux.

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Landry pratique l'ornithologie depuis son enfance et réalise des suivis depuis très longtemps
Landry pratique l’ornithologie depuis son enfance et réalise des suivis depuis très longtemps (©Pascale TETE/OFB)

Par Emilie Tournie Publié le 15 avr. 2025 à 17h02

Chardonneret élégant, mésange charbonnière, bruant jaune, fauvette à tête noire, balbuzard pêcheur, que des noms d’oiseaux peuplant les alentours d’Orléans (Loiret) et que l’on peut entendre chanter dès les premières lueurs du jour en ce printemps 2025. Certains peuvent être cependant difficiles à apercevoir et encore plus à compter. En 1989, l’Office Français de la Biodiversité (OFB) a justement instauré un programme permettant de remédier à cette problématique. Voici en quoi elle consiste…

Le Suivi temporel des oiseaux communs (STOC) 

Cette image représente un bruant jaune, un oiseau autrefois très commun dans les champs mais qui serait aujourd'hui en déclin selon les informations de la Ligue pour la protection des oiseaux
Cette image représente un bruant jaune, un oiseau autrefois très commun dans les champs mais qui serait aujourd’hui en déclin selon les informations de la Ligue pour la protection des oiseaux (©Stéphane BEILLARD/OFB)

Piloté par le Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris, la Ligue pour la protection des oiseaux et l’OFB, le Suivi temporel des oiseaux communs (STOC) permet ainsi d’évaluer les populations d’oiseaux à l’échelle départementale.

Landry Boussac, ingénieur à la direction régionale de l’OFB depuis 2021, nous explique comment cela fonctionne : 

On nous attribue une zone carrée de 2km sur 2km, dans lequel on doit déposer dix points d'écoute plus ou moins répartis. L'idée est d'avoir une bonne représentativité de l'habitat de la zone

Après quoi il faut ensuite consigner, toutes les cinq minutes, tous les oiseaux chanteurs entendus et vus

Cela permet de constater sur le long terme, l'évolution de la présence des oiseaux. Ces points d'écoute sont répétés trois fois par an (fin d'hiver/début printemps, printemps, etc) dans le même ordre afin d'avoir l'ensemble du cortège d'oiseaux (oiseaux migrateurs, ceux dont la reproduction se fait à d'autres périodes, etc)

Ce lundi 14 avril 2025, l’agent a procédé au suivi sur une zone de la commune de Lailly-en-Val. Un endroit à la fois « bocager (boisé), cultivé et urbain ».

« J’ai commencé à 8h du matin. Il vaut mieux débuter une heure après le lever du soleil car c’est plus compliqué de les dénombrer lorsqu’ils chantent tous en même temps », nous explique-t-il.

« Un déclin des oiseaux agricoles dans le Loiret »

D'après Landry, ils sont sept à effectuer ce suivi pour l'OFB dans le Loiret. Quelques salariés de Loiret Nature Environnement et une dizaine de bénévoles peuvent également le faire. Pendant leur suivi, ils peuvent être accompagnés de personnes voulant se former ou simplement intéressées par le suivi
D’après Landry, ils sont sept à effectuer ce suivi pour l’OFB dans le Loiret. Quelques salariés de Loiret Nature Environnement et une dizaine de bénévoles peuvent également le faire. Pendant leur suivi, ils peuvent être accompagnés de personnes voulant se former ou simplement intéressées par le suivi (©Pascale TETE/OFB)

Grâce à cette opération, Landry a pu constater un changement dans la « phénologie de migration » (étude des dates et modifications saisonnières des migrations animales). « On observe une arrivée plus précoce des oiseaux depuis que le suivi est en place ». Plusieurs facteurs seraient en cause avec le dérèglement climatique en tête de liste.

Dans le Loiret, on a aussi un déclin des oiseaux agricoles (l'alouette des champs, le bruant jaune, le bruant proyer, etc). Au cours des trentes dernières années, on a perdu 30% de ces effectifs

Parmi les causes notables se trouverait l’utilisation des pesticides. En effet, les insecticides feraient fuir les insectes et les herbicides détruiraient certaines plantes, sources alimentaires de nombreuses espèces.

L’urbanisation et la réduction des zones d’habitat en feraient également partie. « Toutes ces pressions agissent simultanément sur les oiseaux », ajoute l’agent de l’OFB.

« Sur le secteur, on a plutôt des milieux préservés, on a une population diversifiée et dense, notamment dans le secteur bocager et en milieu résidentiel dans lequel on observe cinq ou six espèces d’individus. Si on avait plus d’espaces végétalisés, on pourrait davantage en accueillir dans les milieux urbains », conclut-il.

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