Publié le 31 mai 2025 à 17:44. / Modifié le 31 mai 2025 à 23:01. 6 min. de lecture

Toute la semaine à Roland-Garros, il n’a été question que du PSG et de la finale de la Ligue des champions que le club parisien dispute samedi (21h) à Munich contre l’Inter Milan de Yann Sommer. On a aperçu plusieurs joueurs dans les tribunes mardi, les Français ont demandé à ne pas être programmés à l’heure du match, la directrice du tournoi, Amélie Mauresmo, a dû répéter qu’il n’y aurait rien de particulier samedi soir (du genre: passer la finale sur un écran géant) et Arthur Fils a sèchement rembarré un spectateur qui huait son amour revendiqué pour le PSG: «Hé mon gars, ici c’est Paris, pas Marseille!»

Une victoire changerait beaucoup de choses, mais la présence du PSG en finale acte déjà la position centrale qu’occupe la ville sur la carte du football européen. Paris, où la FIFA a été fondée en 1904, abrite l’un des meilleurs clubs du monde. Acheté 40 millions d’euros en 2011 par le fonds qatari QSI, le PSG vaut aujourd’hui plusieurs milliards. Son président, Nasser al-Khelaïfi, dirige l’association des clubs européens (ECA), siège au comité exécutif de l’UEFA et viserait la présidence de la FIFA. Le club a investi 350 millions d’euros dans un «campus» ultramoderne à Poissy (département des Yvelines), où il projette désormais de construire un stade de 90 000 places. Sa résidence historique, le Parc des Princes, est trop petite. On y joue depuis plus de 160 matchs consécutifs à guichets fermés, plus de 10 000 personnes seraient sur liste d’attente pour s’abonner, ce qui permet de pratiquer les tarifs parmi les plus élevés d’Europe (140 euros la place en moyenne, selon l’UEFA).