17h30. Dans le Bar à Pintes, Ludovic Roche a le visage fermé. Ce samedi 31 mai 2025 ne représente par une journée singulière. Pour la deuxième fois de son histoire, le Paris Saint-Germain s’apprête à disputer une finale de la Ligue des champions. Il y a cinq ans, le Covid-19 avait empêché les fans du club à se réunir pour fêter l’événement. Cette fois-ci, les circonstances s’avèrent différentes. Dehors, des centaines de personnes attendent déjà dans la touffeur. Objectif, pénétrer dans ce grand établissement de la rue Saint-Maur, dans le 11e arrondissement de Paris, doté d’un étage et d’une superficie de plusieurs centaines de mètres carrés. « Nous avons une capacité maximale de 500 personnes. Tout le monde ne pourra pas entrer », confie-t-il à actu Paris. Une effervescence révélatrice d’une soirée « exceptionnelle ».

Des heures d’attente pour entrer

Dans le bar, plusieurs écrans diffusent déjà l’avant-match. Des chants à la gloire du champion de France et vainqueur de la Coupe de France se font entendre. Au comptoir, Nine et Chloé attendent d’être servies. Ces deux supportrices patientent depuis le début de l’après-midi.

"C'était très difficile d'avoir des places. Mais on voulait vivre l'histoire. Il y a un mélange de stress et d'excitation"

L’assistance se compose majoritairement de fans « historiques « du PSG. Joshua et Louis en font partie. Les deux jeunes hommes n’ont pas hésité à effectuer le trajet en transports en commun depuis le Val-d’Oise. « On aurait choisi une fan-zone gratuite si ça avait été possible. Tant pis. On vient ici depuis les quarts de finale. L’ambiance est complètement dingue»,  clame Louis. Ce dernier a même choisi de porter le maillot de son père pour la finale.  » On espère que ça va porter chance » veut croire celui qui pronostique un « 3 à 1»  pour le PSG. 

Dans leur majorité, les fans parisiens font montre de confiance. Un autre résultat qu’une victoire les priverait d’une joie inextinguible. « C’est impensable », martèle Thomas. Venu avec une dizaine d’amis depuis la Seine-et-Marne, le trentenaire conjecture une première étoile. Et ce, trente-deux ans après l’Olympique de Marseille, premier club français à soulever la « Coupe aux grandes oreilles ».  

A treize kilomètres du Parc des Princes, le 11e arrondissement – avec ses nombreux bars – reste l’une des places fortes pour les événements sportifs. Devant le Bar à Pintes, le Café Populaire affiche également complet. Le public se révèle souvent jeune. Un pétard éclate entre les deux établissements à deux heures du match. Plus loin, rue Oberkampf, tous les espaces privés n’offrent aucune place. Les patrouilles de police circulent mais aucun incident n’était à déplorer, à 19 heures. 

« ll y aura une bonne ambiance » assure Simon. Accompagné d’un groupe de trente personnes, l’étudiant a déjà prévu de festoyer sans retenue.

"On va rester jusqu'au bout de la nuit. Et demain, on ira à la parade"

En cas de victoire du PSG, une procession se déroulera sur les Champs-Élysées à partir de 17 heures ce dimanche 1er juin. 110 000 personnes seront autorisées à venir entre le rond-point des Champs-Élysées à l’Étoile. Les joueurs circuleraient à bord d’un bus impériale, comme l’a indiquée la préfecture de Police de Paris. Des images qui rappelleraient la remontée des champions du monde en 1998. Mais avant d’envisager de telles célébrations, les joueurs de Luis Enrique ont 90 minutes pour marquer l’histoire. 

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