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Par Nicolas Baverez
Publié hier à 20:06, Mis à jour hier à 20:06
CHRONIQUE - Contrairement à la Russie, victime de ses ambitions impériales, les démocraties ne doivent pas céder à la démesure.
La Finlande et la Suède ont soumis le 18 mai leur demande d’adhésion à l’Otan, avant que leurs dirigeants rencontrent Joe Biden afin d’acter le soutien des États-Unis. En dépit de l’opposition de la Turquie, qui les accuse de soutenir le terrorisme à travers le PKK, leur candidature devrait aboutir.
La Finlande, qui possède 1340 km de frontières avec la Russie, aligne une armée moderne et bien entraînée de 12.000 hommes, adossée à 870.000 réservistes dont 280.000 mobilisables sans délai, à laquelle elle consacre 1,9 % de son PIB. La Suède, qui a rétabli le service national en 2017, compte 25.000 soldats et 25.000 réservistes et réinvestit dans sa défense avec pour objectif de porter son effort de 1,26% à 2% du PIB.
La Russie acquitte un prix démesuré pour la priorité donnée à la guerre, qui est au principe du pouvoir absolu de Poutine
L’entrée dans l’Otan, qui met fin à deux siècles de neutralité pour la Suède et près de huit décennies pour la Finlande, marque un tournant historique. Il est la conséquence directe de la guerre en Ukraine, qui a provoqué le basculement des opinions publiques scandinaves. L’élargissement…