Il est sorti du bois en toute discrétion. Pressenti pour briguer l'Hôtel de Ville de la capitale, comme l'avait révélé Le Point , Thierry Mariani a choisi le week-end de la Pentecôte pour confirmer qu'il se lancerait dans la course aux municipales de 2026 à Paris. «Je serai candidat et solliciterai l'investiture du Rassemblement national, car le RN doit être présent dans une grande ville comme Paris», a déclaré vendredi soir, sur France Info, celui qui vient de prendre la tête de la fédération parisienne du parti à la flamme.

Un défi de taille qu'a choisi de se lancer l'eurodéputé sortant, puisqu'aux élections municipales de 2019, le RN et son candidat de l'époque n'avaient récolté que 1,4% des suffrages. Symbolisant les difficultés du parti lepéniste dans les grandes métropoles, où seul Louis Aliot a fait exception avec sa victoire à Perpignan (Pyrénées-Orientales). «Si on regarde le schéma de victoire du RN dans les villes, on gagne dans deux villes sur trois, mais celle où on perd est généralement la plus peuplée, commente Thierry Mariani au Figaro. D'où l'intérêt d'implanter des candidats tôt, pour qu'ils fassent partie du paysage, même si on a conscience que les chances de victoire sont très restreintes.»

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Si le RN confirme son investiture, Thierry Mariani succédera alors au magistrat libéral, Serge Federbusch, soutenu par le RN en 2019, et, avant lui, Wallerand de Saint-Just, historique trésorier du FN, qui avait côtoyé les 6% des suffrages en 2014. Bien qu'il soit plutôt connu pour son implantation dans le Sud-Est, Thierry Mariani assure qu'il arrive à Paris dans un moment où «le schéma est idéal», et veut croire que le RN pourrait y obtenir 10% des voix. «La gauche présentera vraisemblablement une liste unie, et il est fort probable que Les Républicains et la majorité présentent une liste commune», assure l'ancien ministre sarkozyste, galvanisé par la perspective d'une nouvelle campagne électorale.

Dans son entourage, on temporise toutefois cet enthousiasme grandissant. «Il sait bien qu'il sera maire de Paris le jour où les poules auront des dents», assure un proche. En attendant 2026, Thierry Mariani se refamiliarise avec la capitale, lui qui a passé, ces dernières années, plus de temps à l'étranger. Une première réunion publique sera d'ailleurs organisée avec ses soutiens, ce vendredi, dans le XVIe arrondissement parisien, fédération où le RN compte le plus d'inscrits.