Le vérificateur général de Sherbrooke considère que plusieurs demandes de remboursement d’élus sherbrookois en 2024 pour des dépenses de « recherche et soutien » n’étaient « pas recevables ».

C’est ce que l’on peut lire dans un audit rendu public mercredi dans son rapport annuel. Selon M. Denis, cette situation s’expliquerait notamment par une mauvaise compréhension de certains élus de ce qui est admissible ou non à une demande de remboursement. 

Plusieurs élus se serviraient notamment du remboursement des dépenses et de recherche et soutien pour offrir des  commandites  à certains organismes.  C’est une dépense qui ne devrait pas donner lieu à un remboursement dans le budget recherche et soutien , tranche Yves Denis.

Il recommande donc à l’administration municipale de revoir sa réglementation pour clarifier les dépenses admissibles et de réviser le guide destiné aux élus.

En entrevue à Radio-Canada, Yves Denis a indiqué que son objectif n’est pas de  chercher des coupables , mais bien  l’amélioration des systèmes .

Il assure toutefois qu’il y avait suffisamment de cas pour agir.  Si on en avait juste une ou deux, on considérerait que ce sont des exceptions, a-t-il expliqué. Mais les gens agissent d’une certaine façon en s’imaginant que c’est correct. 

Ça présente des enjeux du point de vue éthique et d’autres que moi pourraient être plus [stricts] que moi. 

Gestion des demandes citoyennes

Dans un autre audit, le vérificateur général a analysé la gestion des demandes citoyennes à la municipalité. Il constate que les efforts déployés par la Ville pour revoir les systèmes sont pertinents puisqu'en ce moment,  près d’une douzaine d’applications de gestion des requêtes qui ont peu ou pas de connectivité entre elles couvrent l’ensemble des services , note-t-il.

Il croit que la Ville doit implanter de nouveaux logiciels en s’orientant vers la mise en place éventuelle d’un  système 311 , c’est-à-dire d'un guichet unique pour les citoyens. Il a d'ailleurs analysé les succès et difficultés des autres villes à ce propos.  On recommande de tenir compte de cela dans leur projet éventuellement , a-t-il souligné.

Dans un troisième audit, le vérificateur général s’est aussi intéressé au Bureau de l’ombudsman. Dans l’ensemble, son constat est favorable, mais il souligne que le service gagnerait à être mieux connu. Un citoyen n’est pas nécessairement au courant de l’existence de l’ombudsman en dernier recours , souligne M. Denis.

Un taux d’application des recommandations en augmentation

Depuis son arrivée en poste il y a trois ans, Yves Denis rend public le pourcentage de recommandations qui sont appliquées par la Municipalité. En 2024, le taux est de 74 % alors qu’il n’était que de 55 % en 2022.

Dans les prochaines années, le VG compte s’attaquer à plusieurs autres dossiers, dont la gestion des immobilisations et le traitement des eaux usées. Des propositions ont aussi été transmises à Hydro-Sherbrooke afin de s’adapter aux impacts des changements climatiques.