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Deux églises francophones d’Ottawa seront finalement protégées, a tranché le conseil municipal de la Ville mercredi. L’archidiocèse devra continuer de les entretenir, malgré sa réticence initiale.
La semaine dernière, l’archidiocèse d’Ottawa-Cornwall se levait devant le comité du patrimoine bâti de la ville d’Ottawa pour se positionner contre la protection des églises francophones Saint-François-d’Assise et Saint-Joseph-d’Orléans. Même s’il est propriétaire de ces églises, l’archidiocèse ne peut pas empêcher la protection des deux bâtiments, explique en entrevue le président de la Société d’histoire de l’Outaouais, Michel Prévost.
C’est ultimement la décision du conseil municipal de la Ville, qui a choisi unanimement mercredi de protéger ces bâtiments sous la partie IV de la Loi sur le patrimoine de l’Ontario. Le vote n’a pas été demandé et la désignation a été accordée à l’unanimité par les conseillers municipaux aux deux églises.
L’aval du conseil municipal était la dernière étape pour l’obtention du statut de protection des bâtiments. Le propriétaire des deux églises francophones sera désormais tenu d’informer le conseil de la municipalité s’il désire démolir ou rénover ses propriétés, selon la loi ontarienne. Les modifications aux propriétés devront ensuite être approuvées.
Un processus qui ne plaît pas à l’archidiocèse, qui croit entre autres que ses bénévoles ne sont pas adéquatement outillés pour naviguer à travers ces nouvelles règles.
Des subventions limitées
Les montants accordés aux bâtiments protégés, qu’ils soient religieux ou non, sont limités, soutient le directeur général de l’archidiocèse, Richard Pommainville.
Au Québec, le Conseil du patrimoine religieux soutient la protection de ce type de bâtiments. Il offre des subventions et des conseils pour la protection du patrimoine religieux dans la province. L’équivalent n’existe pas en Ontario.
« S’il y avait un Conseil du patrimoine religieux en Ontario, c’est évident que l’église Saint-Joseph-d’Orléans et l’église Saint-François-d’Assise seraient d’excellentes candidates pour recevoir ce genre de subventions », juge M. Prévost, qui siège également à la Table régionale du patrimoine religieux de l’Outaouais depuis sa fondation.
Surtout, leur position au sein de quartiers historiquement francophones et la rareté des églises francophones protégées rendent leur nomination particulièrement importante, selon M. Prévost.
Avec l’ajout de ces deux bâtiments mercredi matin, 12 églises francophones sont désormais protégées en Ontario.
Les églises, ce sont « des témoins du patrimoine religieux, des témoins de notre histoire, des témoins culturels, mais aussi, ces deux églises-là ont une très grande importance pour notre patrimoine paysager », raconte M. Prévost. Savoir que les clochers et l’orgue de l’église Saint-François-d’Assise ainsi que les verrières de l’église Saint-Joseph-d’Orléans sont désormais protégés est rassurant, selon lui, surtout pour « les générations à venir ».
Ce reportage bénéficie du soutien de l’Initiative de journalisme local, financée par le gouvernement du Canada.