Language

         

 Publicité par Adpathway

Immigration : le ministre allemand de l’Intérieur souhaite négocier directement avec les talibans

2 week_ago 11

         

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway

Par Alec Bertin

Le 4 juillet 2025 à 16h02

La Russie devient le premier pays à reconnaître officiellement le régime taliban en Afghanistan

«J’envisage de conclure des accords directement avec l’Afghanistan pour faciliter les rapatriements», a déclaré Alexander Dobrindt, membre de la CSU. Le SPD, membre de la coalition, s’est érigé contre cette proposition.

Passer la publicité Passer la publicité

Une proposition pour permettre l’expulsion des migrants afghans divise la coalition du gouvernement Merz. «J’envisage que nous concluions directement des accords avec l’Afghanistan pour permettre les rapatriements», a déclaré le ministre fédéral de l’Intérieur Alexander Dobrindt dans un entretien accordé au média allemand Focus, jeudi 3 juillet. Il répondait à une question portant sur d’éventuels contacts directs avec les talibans. Le ministre a ajouté qu’il était «encore nécessaire de passer par des tiers pour mener des négociations avec l’Afghanistan» aujourd’hui et que «cela ne peut pas rester une solution durable».

Depuis l’arrivée au pouvoir des talibans en 2021, il n’y a plus eu d’expulsions de l’Allemagne vers l’Afghanistan, à une exception près. Avec l’aide du Qatar, 28 criminels avaient été transportés par avion vers Kaboul en août 2024. Si la proposition du ministre de l’Intérieur se concrétisait, l’Allemagne serait le premier pays occidental à conclure un accord avec le régime islamiste.

Passer la publicité

Durcissement de la politique migratoire allemande

Sa déclaration s’inscrit dans le cadre d’un durcissement de la politique migratoire allemande souhaité par le nouveau chancelier Friedrich Merz, en rupture avec la politique d’accueil orchestrée par sa prédécesseure Angela Merkel à partir de la crise migratoire de 2015. La formule “Wir schaffen das!” (“Nous pouvons le faire !) employée par cette dernière avait alors marqué la venue de 890.000 réfugiés syriens en un an outre-Rhin, une décision d’ouverture aujourd’hui largement remise en cause par la droite de l’échiquier politique allemand.

Les réfugiés syriens et afghans au cœur des débats

Selon le registre central des ressortissants étrangers (Ausländerzentralregister), l’Allemagne comptait en 2024 3,3 millions de demandeurs d’asile sur son territoire (un chiffre en hausse de 4,1% par rapport à 2023), dont 713.000 Syriens et 348.000 Afghans, respectivement la deuxième et la troisième nationalité représentées après les réfugiés temporaires ukrainiens. La question du sort de ces réfugiés est d’autant plus prégnante en Allemagne que plusieurs attaques meurtrières impliquant des demandeurs d’asile afghans ou syriens ont eu lieu ces derniers mois. Par exemple, un demandeur d’asile afghan de 28 ans avait tué au couteau deux personnes dont un enfant de deux ans dans un parc à Aschaffenburg en Bavière, le 22 janvier 2025, un mois avant les dernières élections fédérales. La Bavière est justement le Land d’origine d’Alexander Dobrindt, issu du parti de centre droit CSU (Union chrétienne-sociale en Bavière), dont l’Union chrétienne-démocrate CDU est le parti frère au niveau national. Il est ministre fédéral de l’Intérieur depuis le 6 mai, au sein du gouvernement Merz reposant sur une coalition avec le Parti social-démocrate SPD.

La campagne pour les élections fédérales du 23 février avait d’ailleurs été marquée par la popularité record du parti AFD, favorable à une ligne anti-immigration très dure, arrivé deuxième devant le SPD avec près de 21% des voix. Cela a obligé le candidat puis nouveau chancelier chrétien-démocrate Friedrich Merz à orienter son parti vers une politique migratoire également plus ferme, concrétisée dès son arrivée au pouvoir : son gouvernement a durci les conditions du regroupement familial fin mai, maintenu le rétablissement de contrôles à l’ensemble des frontières terrestres de l’Allemagne décidé par Olaf Scholz en septembre 2024, et a lancé une politique de refoulement systématique des migrants sans papiers, y compris ceux souhaitant demander l’asile.

Tollé du SPD et réaction de l’ONU

Suite à la déclaration controversée du ministre de l’Intérieur, le SPD a exprimé ses inquiétudes face à ces propos et mis en garde contre toute légitimation des islamistes au pouvoir en Afghanistan, isolés sur la scène internationale. Le régime fondamentaliste de Kaboul prône en effet une application radicale de la charia, oppressant particulièrement les plus de 21 millions de femmes afghanes dans toutes les sphères de la société. Interrogée par le réseau de rédaction RedaktionsNetzwerk Deutschland, la vice-présidente du groupe parlementaire SPD, Sonja Eichwede, a mis en garde contre toute initiative qui aiderait les talibans à acquérir une plus grande légitimité internationale par le biais de négociations directes. S’il est selon elle judicieux d’utiliser les «voies de communication possibles» pour procéder aux expulsions, elle ajoute que «cela ne doit en aucun cas conduire à une normalisation et à une prise pour acquis des contacts avec le régime taliban».

Par la voix du porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme lors d’un point de presse à Genève, l’ONU a quant à elle critiqué ce vendredi 4 juillet les potentielles expulsions d’Afghans vers leur pays d’origine évoquées la veille par le ministre allemand de l’Intérieur. Cette déclaration et ces réactions interviennent concomitamment à la reconnaissance officielle par la Russie du régime taliban jeudi 3 juillet, une première dans le monde depuis 2021.

read-entire-article

         

        

NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN  

Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life®

  Publicité par Adpathway