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Il n’y a pas de place pour la lutte contre les changements climatiques dans la collaboration internationale que veulent mettre en place les pays du G7 réunis au Sommet de Kananaskis, à en croire les nombreuses déclarations communes publiées mardi.
Le Sommet du G7 s’est conclu au cœur des Rocheuses albertaines par une photo de groupe, mardi après-midi. Brillait par son absence le président des États-Unis, Donald Trump, qui a quitté précipitamment la rencontre la veille.
Avant de dire au revoir à ses homologues, le bureau du premier ministre du Canada a émis six déclarations communes sur autant de sujets. Aucune d’entre elles ne mentionne l’existence des changements climatiques, et encore moins des actions supplémentaires à prendre pour lutter contre ce problème.
Même la publication de la Charte de Kananaskis sur les feux de forêt, document qui jette les bases d’une « coopération mondiale pour aider les pays à prévenir les feux de forêt, à lutter contre ces derniers et à s’en rétablir », ne dit mot sur le fait que les activités humaines réchauffent le climat de la planète.
Une compilation du Devoir montre que le mot « climat » apparaît bel et bien dans deux autres textes signés par les pays. Or, c’était pour mettre en place un « climat de confiance » en matière d’intelligence artificielle (IA) pour favoriser son adoption par les petites entreprises, ou encore pour favoriser « le climat d’investissement » pour exploiter les minéraux critiques et les terres rares.
Le Sommet du G7 a aussi accouché mardi d’une déclaration sur la lutte contre le trafic de migrants, une condamnation de la répression transnationale et de l’ingérence étrangère, et une « vision commune » sur la recherche sur les technologies quantiques. Une déclaration commune sur le conflit entre Israël et l’Iran a aussi été publiée lundi soir.
L’Ukraine aussi délaissée
La rencontre internationale n’a toutefois conclu à aucune déclaration commune sur l’Ukraine, même si certains pays comme le Canada et la France se sont coordonnés pour annoncer davantage d’aide pour ce pays ou des sanctions supplémentaires contre la Russie.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est joint à la table de négociation du G7 mardi matin, suivi des dirigeants de six autres pays, dont l’Inde, le Mexique ou l’Afrique du Sud. Donald Trump n’était pas de ces discussions élargies, et n’a pas rencontré le président Zelensky, puisqu’il s’est envolé pour Washington lundi soir pour gérer la crise au Moyen-Orient.
Une fois dans son avion, le président Trump a évoqué avoir accompli ses objectifs lors du Sommet et avoir donné des instructions claires à sa délégation sur le langage qu’il accepte de voir refléter dans les déclarations communes. Malgré son absence au second jour de rencontres, le président français a vanté le « succès » du Sommet de Kananaskis, où la présidence canadienne a réussi à mettre les principales économies du monde au diapason sur plusieurs sujets.
G7 dépassé
Dans un communiqué publié avant le sommet, le Réseau action climat Canada s’inquiétait déjà de voir le thème des changements climatiques écarté des priorités de la présidence canadienne, rendues publiques avant la rencontre.
« Ça soulève de sérieuses questions sur la valeur du G7 comme formation politique si les chefs d’États des pays les plus riches du monde y sont incapables de simplement nommer la crise existentielle à laquelle fait face l’humanité », s’est désolée sa directrice, Caroline Brouillette, jointe par Le Devoir mardi.
Même si elle salue l’invitation offerte par le Canada à plusieurs pays du Sud, elle se demande si d’autres forums pourraient « maintenir le multilatéralisme sans s’exposer aux caprices de climatosceptiques comme [ceux du] président Trump. »
Au moment où ces lignes étaient écrites, Mark Carney, devait encore répondre aux questions des journalistes lors d’une conférence de presse. Le premier ministre canadien, et hôte du Sommet, n’avait pas encore formellement commenté la décision de Donald Trump de lever le camp du village touristique albertain, 24 heures plus tard.