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Deux visions de la Pologne s’affrontent au second tour de la très indécise élection présidentielle

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Deux visions de la Pologne s'affrontent dans les urnes dimanche 1er juin, alors que les Polonais sont appelés à choisir leur futur président, lors du second tour d'une élection présidentielle très disputée. Le maire libéral de Varsovie Rafal Trzaskowski, issu de la coalition civique (KO) – le parti du Premier ministre Donald Tusk –, pro européen s'oppose à Karol Nawrocki, un historien conservateur eurosceptique, qui bénéficie du soutien des nationaux-conservateurs de Droit et Justice (PiS), formation au pouvoir entre 2015 et 2023.

Fragile avance pour Trzaskowski

Le candidat libéral est certes arrivé en tête du premier tour le 18 mai mais l'écart minime (29,54 %) avec son adversaire, et la percée de l'extrême droite (21 %) ont été un choc pour le centre-droit au pouvoir depuis 2023. Celui-ci pensait disposer de coudées plus franches pour en finir avec une cohabitation houleuse – le président sortant, Andrzej Duda est membre du PiS. Mais c'était sans compter sur ses deux millions d'électeurs qui, avaient bien glissé un bulletin dans l'urne lors des législatives du 15 octobre 2023 mais qui, le 18 mai, ont préféré rester à la maison. Rafal Trzaskowski a tenté d'activer cette réserve de voix lors des deux dernières semaines de campagne. Et la dynamique semble être légèrement en sa faveur, après un débat présidentiel réussi et une marche mobilisatrice le 25 mai dernier (rassemblant environ 140 000 soutiens contre 50 000, dans un autre cortège à Varsovie, le même jour, pour Karol Nawrocki).

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Mais la victoire de l'édile reste hypothétique. Dans un sondage Ipsos, réalisé entre le 27 et le 28 mai, 48 % des personnes interrogées se sont prononcées en faveur de Rafal Trzaskowski et 47 % pour Karol Nawrocki, directeur de l'Institut de la mémoire nationale. Quelque 5 % des électeurs restent indécis. Surtout, l'arithmétique du report des suffrages de droite tend à favoriser Karol Nawrocki. Les experts estiment ainsi que 70 % des partisans de Konfederacja – formation nationaliste et libertarienne, qui avait séduit 14,8 % des électeurs le 18 mai – pourraient opter pour le candidat du PiS au second tour. Une importante partie des électeurs de Grzegorz Braun, un ancien de Konfederacja, provocateur né et notoirement antisémite, qui avait raflé 6,34 % des voix risque également de favoriser Karol Nawrocki. "Il est possible que de nombreux citoyens notamment des jeunes prennent peur et se mobilisent", pour le candidat libéral estime la politologue Renata Mienkowska, professeure à l'université de Varsovie.

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Le sulfureux passé de Karol Nawrocki

Les nombreux scandales qui ont émergé dans les médias au sujet de Karol Nawrocki dans l'entre-deux-tours pourraient également peser dans la balance des indécis. Le passé de l'ancien boxeur Karol Nawrocki est effectivement, ce dont la presse libérale s'est largement fait l'écho ces dernières semaines. Il aurait acquis un appartement dans des conditions douteuses auprès d'une personne en position de faiblesse ou se serait livré à des affrontements violents entre supporters de foot.

Le site d'information en ligne Onet a en outre révélé dans une enquête sortie le 25 mai, qu'à l'époque où Karol Nawrocki était gardien de nuit dans un hôtel à Sopot, il était impliqué dans la fourniture de prostituées. Au lieu de se lancer dans un procès express en mode "électoral", Karol Nawrocki a d'ores et déjà accusé Onet, en diffamation, lançant une procédure qui pourrait durer des années. Les réseaux sociaux ont également ébruité que le renseignement intérieur (ABW) aurait émis une opinion négative à l'égard de Karol Nawrocki en 2021. Des informations qui ne sauraient écorner la réputation du candidat auprès de l'électorat dur du PiS.

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Mobilisation et implication américaine

"L'issue du scrutin dépendra de la mobilisation", signale le politologue Wawrzyniec Konarski, professeur à l'université Vistula à Varsovie. Et celle-ci semble être en hausse, rien qu'à en juger par le chiffre des 700 000 inscrits dans les consulats de l'étranger, soit160 000 de plus qu'au premier tour. Or le 18 mai, la diaspora polonaise avait massivement voté en faveur de Rafal Trzaskowski (sauf en Amérique du Nord). Cette donnée présage également d'une forte participation à l'intérieur même du pays.

Enfin, un dernier élément pourrait peser dans la dernière ligne droite : l'implication de l'administration Trump dans le scrutin. Lors du congrès de l'Union des conservateurs américains (CPAC), organisé pour la première fois en Pologne, à Rzeszow (sud-est) par la chaîne de télévision Republika proche du PiS, Kristi Noem, secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis a officiellement apporté son soutien à Karol Nawrocki. "Je viens juste de rencontrer Karol et il faut qu'il soit le prochain président de la Pologne. Vous m'avez compris ?", a-t-elle insisté sur place, allant jusqu'à sous-entendre que la présence ou la fourniture d'équipements militaires pourrait être remise en question si l'option libérale l'emportait.

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