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Des années avant que le monde ne soit confronté à la pandémie de Covid-19, le transfert de maladies de l’homme aux animaux sauvages était déjà une réalité silencieuse. Parmi les plus touchés, les chimpanzés, victimes discrètes de ces transmissions inter-espèces. Une situation qui a pris une tournure alarmante en décembre 2016, au cœur du parc national de Kibale en Ouganda.
Une épidémie dévastatrice à Ngogo
À Ngogo, site de recherche de renommée mondiale, une épidémie virale a frappé une importante communauté de chimpanzés. Le bilan fut lourd : 25 individus sur une population d’environ 200 ont succombé à la maladie, une perte particulièrement douloureuse pour les scientifiques qui les suivaient depuis trois décennies. Cette tragédie a mis en lumière l’urgence de comprendre et de prévenir ces transmissions zoonotiques.
Des mesures simples, une efficacité prouvée
Une récente étude de l’Université d’Arizona apporte des preuves tangibles : les mesures de sécurité de base, telles que le port du masque, la distanciation sociale et la quarantaine, sont efficaces pour protéger les chimpanzés et autres primates. Ces pratiques, devenues familières pendant la pandémie, peuvent désormais être appliquées de manière proactive pour préserver ces espèces vulnérables, non seulement sur les sites de recherche comme Ngogo, mais aussi dans les zones touristiques où les interactions entre humains et animaux sont fréquentes.
Le risque accru dans les zones touristiques
Selon Jacob Negrey, professeur adjoint d’anthropologie à l’Université d’Arizona et auteur principal de l’étude, les chimpanzés fréquentés par les touristes sont particulièrement exposés. “Ils sont quotidiennement en contact avec un large éventail de personnes, ce qui augmente considérablement le risque de transmission de maladies”, explique-t-il. Cette observation souligne l’importance d’adapter les protocoles sanitaires aux spécificités des interactions homme-animal.
Suivre la santé des chimpanzés : un travail de terrain essentiel
Le site de Ngogo, où les recherches ont débuté en 1994, est un lieu privilégié pour l’étude des primates grâce à sa forêt tropicale dense et à sa population de chimpanzés abondante. Le professeur Negrey y consacre plus de dix ans à suivre la santé de ces animaux, une tâche qui exige patience et dévouement. “Il faut aimer les chimpanzés et le travail que l’on fait, car il y a de fortes chances que l’on croise des éléphants en chemin !”, témoigne-t-il. Les échantillons biologiques collectés sur le terrain sont analysés en laboratoire, fournissant des données cruciales pour comprendre l’évolution de la santé des chimpanzés.
Les maladies humaines : une menace constante
Le risque de transmission de maladies humaines aux chimpanzés préoccupe les chercheurs depuis longtemps. Dès avant l’épidémie de 2016, l’équipe de Ngogo suivait les recommandations de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), en maintenant une distance de sécurité, en enterrant les déchets et en évitant la forêt en cas de maladie. Après l’épidémie, les règles ont été renforcées : port du masque, désinfection des mains, vêtements dédiés au travail forestier et, à partir de 2020, une quarantaine d’une semaine pour les chercheurs revenant de l’étranger. Ces mesures, aujourd’hui bien établies, témoignent de l’engagement envers la protection de ces primates.
Des résultats encourageants : la preuve de l’efficacité des protocoles
L’analyse de près de 70 échantillons de fèces de chimpanzés collectés entre 2015 et 2019 a révélé une diminution significative de la présence virale après la mise en place des protocoles stricts. De plus, les chercheurs ont observé une réduction notable des épisodes de toux chez les chimpanzés, passant de 1,73% avant les nouvelles règles à 0,075% après l’ajout de la quarantaine. “C’est une étude très encourageante, car elle démontre pour la première fois, à ma connaissance, que ces protocoles fonctionnent réellement”, se réjouit le professeur Negrey.
La protection des chimpanzés est un enjeu crucial pour l’avenir de la biodiversité. En tant que nos plus proches parents vivants, ils nous offrent des informations précieuses sur notre propre espèce. Il est de notre responsabilité de les protéger pour les générations futures, afin que nous puissions continuer à être émerveillés par leur intelligence et leur complexité.
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