Les 420 000 syndiqués du Front commun en santé, services sociaux et éducation entament mardi une grève de trois jours. Les écoles primaires et secondaires publiques sont fermées, tout comme les cégeps publics. Soumis à la loi sur le maintien des services essentiels, les hôpitaux voient leurs services perturbés. Des chirurgies non urgentes sont reportées et des rendez-vous médicaux repoussés.

Le Front commun, composé de la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS, estiment que les pourparlers font du surplace depuis des mois aux tables de négociation sectorielles. « Il est plus que temps que le gouvernement cesse d’être intransigeant et qu’au-delà des beaux discours trompeurs, il se mette en action et en mode ouverture aux tables de négociation », déclare dans un communiqué de presse Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE) affilié à la CSQ. « Nous sommes déterminés à améliorer nos conditions de travail, et nous avons beaucoup de solutions à proposer. »

« Le gouvernement semble ignorer volontairement notre existence et nos revendications », renchérissent les organisations syndicales du Front commun qui représentent la quasi-totalité du personnel enseignant, de soutien et professionnel du réseau collégial public. « Nous sommes prêts à négocier et apportons des solutions à nos tables respectives depuis plus d’un an, mais nous nous trouvons devant un gouvernement plus enclin aux annonces publiques qu’à une réelle négociation », déclarent-elles dans un communiqué de presse.

Les porte-parole syndicaux en santé et services sociaux du Front commun tiendront un point de presse mardi, à 11 h, à Montréal.

À la demande des syndicats du Front commun, le ministre Jean Boulet a annoncé lundi la nomination d’un conciliateur afin de rapprocher les parties.

D’autres détails suivront.